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Le Marcheur Rêveur Holistique - Page 17

  • 25ème JOUR : DE FLAMANVILLE À PORTBAIL

    8H26 de marche, 20°, 43% d'humidité, 36km, grand beau 28° pfff

    Je quitte mon préau d'école avec déjà le soleil qui cuit ma peau, il est 6h30. Je récupère le sentier des douaniers, et me voilà encore en montagne, c'est vraiment fabuleux.

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    Je récupère l'Anse de Sciotot et met les pieds dans le sable, remonte sur le Rozel. Je navigue encore entre mer et falaises, un panneau interdiction que j'enjambe, et je tombe sur la Plage de Pou. Un joli pou sort de l'eau, et j'en profite pour demander ce qu'il se passe dans les fouilles de la falaise. Ce soir, Laetitia doit me donner les informations.

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    Et me voilà partie pour dix kilomètres de plage pieds nus. La mer est d'un calme, il paraît que l'on fait du surf ici d'habitude. Aujourd'hui zen, même la mer, je croiserai trois personnes. Je suis impressionné de la distance où la mer se retire.

     

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    À gauche, une dune plus ou moins hautes avec des Oyas plantes partout. Je prends pied sur le Cap de Carteret, contourne Barneville, sinon j'ai pas le choix, il faut nager.
    Et rebelotte, une plage à perte de vue, un panaché svp, il fait 28° et lourd, je suis en MP, oui juste le parapluie en ombrelle. Je quitte encore les baskets, et je vais me faire un massage plantaire. La plage est envahie par des petits tas de sable qu'un ver évacue vers le haut. Le fait de marcher dessus appuie sur des points de shiatsu. Il y en a des millions et je vise certains exprès.


    Remise des chaussures pour finir et rentrer à Portbail, où je suis récupèré par Josiane, la maman de Sylvia et Sandra, mais du coup, je suis logé chez Marie-France, la soeur de Josiane dont la tante de Sylvia et Sandra. Vous suivez, j'ai connu les deux sœurs et là je suis aussi avec les deux sœurs...Il n'y a rien à gagner... Mon lit est fait, machine à laver, et douche chaude, merci d'avance pour cet accueil simple et avec tellement de chaleur, ce soir au menu Briques. Demain, c'est repos pour moi....

    Jean Yves

     

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    Quel bol d'air, je prends, moi je suis tout petit sur ces plages. Il fait hyper chaud, on perd beaucoup d'eau, et il est obligé de frapper aux portes pour se ravitailler. C'était pas vraiment prévu sa journée de repos mais ça va lui faire du bien, juste préparer le barbecue demain midi, c'est pas le paradis ça.

    Bonne nuit.

  • CALVADOS


    Je rentre chez toi en pleines festivités du 6 juin 1944, aucunement prémédité mais fort agréable. Je ne pensais pas que la jeep avait encore autant de descendance mais il n'y a pas une route, un parking où je ne te croise, chère Willis.

    Je prendrai la mesure, en arpentant toutes ces plages, une par une, de l'événement qu'il sait passer ici. Et à voir l'engouement des gens à faire revivre ces années-là me fait croire que la fin ne sera les 70 ans. Ces plages ont retrouvé leur calme et leur beauté. J'ai traversé de très jolis villages accompagné par cette musique de 40, j'ai croisé des filles avec leurs bas à couture et du rouge sur les  lèvres. J'ai vu un somptueux feu d'artifice sur plus de quatre-vingt kilomètres de côtes, accoudé à Arromanches sur sa falaise.


    Et puis la fête  est finie, on retrouve des convois de véhicules qui repartent dans l'autre sens. Plus de sifflets ni de klaxons, juste rentrer, reprendre sa vie normale. Avec juste l'envie que la fête reprenne l'année suivante. Quoi leur dire, merci, ils le savent déjà, ça doit bien les faire rire. Eux peuvent dire: j'y étais...


    Moi aussi, maintenant je sais, Omaha, Utah Beach, et toutes les autres, Arromanches, et tous les autres, je sais, j'ai vu, j'ai marché dans ces villes, sur ces plages...même Ste-Mère-Eglise, avec ses avions dans le ciel, ses parachutages...


    La région se depeint avec aussi un peu trop d'humidité à mon goût, mais c'est ce qui fait son charme. Que serait un temps Normand sans pluie? Un escargot sans coquille...


    J'ai rencontré des gens très attachants, passé de superbes moments, encore des souvenirs à ranger correctement.


    J'ai ,oui, j'ai gouté à la boisson locale le cidre, en bolée, en bouteille, avec des crêpes ou des gaufres, mais oui j'ai goûté au Calva...avec modération.
    Je quitte le Calvados mais j'ai pas dit mon dernier mot..

  • 24ème JOUR : DU CAP DE LA HAGUE À FLAMANVILLE

    6H54 de marche, 18°, 56% d'humidité, 29km, grand beau 30°

    Je quitte Goury et le Phare de la Hague, réveillé par le soleil qui frappe à ma tente.
    Quelle merveille ce chemin, je pourrais oublier que je suis au bord de la mer. Le chemin devient montagnard et franchement j'y suis en montagne.

    Je serpente entre le sommet de la falaise et les apics. Certains sont très aériens et il vaut mieux ne pas trébucher.

     

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    J'arrive au Nez de Jobourg complètement dépaysé, je découvre au loin le chemin qui trace une ligne dans le flan de la montagne. La végétation me fait penser soit au Jura, Vosges ou aux Pyrénées. J'ai des fougères de tous les côtés, des pâtures entourées de petit murs de pierres, un brin Irlande ici. Ça ressemble à plein de régions, de pays à la fois, c'est beau et dépaysant.


    Cette étape vaut une étape dans les montagnes de chez moi, mon Gps donne 500 m de dénivelé , mais comme il ne prend pas tout, je pense être à 900m.


    Je découvre au loin une plage, une très grande plage, un peu plus de 10km, l'Anse de Vauville.

     

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    Je vais la prendre pieds nus avec les pieds dans l'eau et les 30° sont là pour terminer mon bronzage. Je suis une bonne partie tout seul et la mer est basse. Je suis environ à 800m du sable sec, grandiose!  Je m'arrête parler avec deux pêcheurs qui posent des mini-lignes dormantes. Vous enterrez un bout de tuyau sur lequel vous fixez un bas de ligne et son hameçon. Vous laissez monter la marée et dès,qu'elle redescend, vous allez voir votre pêche. Facile mais réglementé.

    Je continue sur cette plage mais j'ai l'impression de ne pas avancer, mais que mangent les mouettes sur la plage. Des espèces de tout petits poissons sortent du sable??? Il sont très fins, gigotent et se font gober par les mouettes. Ah, il y a un pêcheur là-bas, je fais un petit crochet, il doit savoir, lui. Ce sont des Avançons dont le bar ( le poisson ) raffole. Dès que la marée monte, ils sortent du sable et les bars viennent faire ripaille dans les rouleaux.

    Je remonte sur la terre ferme au port de Dielette et je vise Flamanville car j'ai plus rien à manger...

    Jean Yves


    J'adore camper au bord de l'eau, avec le soleiĺ qui illumine la tente le matin. Il a parlé longuement avec un couple venu voir le coucher de soleil. Ludovic est né aussi un 27 mars...c'est pour cela qu'il aime bien ces rencontres.

    J'en parle vite avant qu'il me scotch la bouche, il a une grosse ampoule à un talon, mais il a fait un soin à sa façon et c'est reparti pour de bon...aujourd'hui électricité gratuite, je tends le bras et je touche la centrale...

     

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  • 23ème JOUR : DE CHERBOURG AU CAP DE LA HAGUE

    7H37 de marche, 19°, 48% d'humidité, 34km, grand beau

    Je sors de ma nuit d'hôtel à 9h, oui j'en ai profité.


    Je sors des faubourgs de Cherbourg et jusqu'à Urville-Nacqueville, je resterais dans le béton. Mais je me fais rattraper par Sylvie et Arlette, une deux, une deux, je me cale dans leur rythme mais elles sont obligées de ralentir un peu. On marche quand même à 6km/h, oula la forme, les jeunettes. On marche un moment ensemble, bon moment de détente, merci à vous deux...

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    Je récupère le fameux sentier douanier que dire...
    Je me retrouve dans les Pyrénées avec la mer à côté. Je pourrai me croire à la montagne, cette côte découpée, où la transparence de l'eau me laisse apercevoir le fond, est splendide. Cet endroit fait partie des belles choses que j'ai vu en France.

     

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    Je monte, descends à flan de colline. Des petits torrents passent sous les ponts que je franchis, tout y est, de plus, je suis seul.

    J'arrive au port Omonville, non ce n'est pas encore celui-là le plus petit port. Je poursuis et recommence à trouver des petits galets sous mes pieds, c'est presque mouvant et éprouvant pour les jambes. J'ai l'impression que Port Racine, le plus petit, est là-bas car les bus s'arrêtent tous. Effectivement, un tout petit port enclavé dans une baie tout aussi petite. Des dizaines de bouts sont tendus à travers le port pour maintenir les embarcations en place.

     

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    Je continue par ce sentier qui épouse la côte au plus près et découvre le bocage Normand sur la gauche. Pleins de champs sont entourés de murs de pierre que je franchis par un système d'escaliers à chaque fois. Sa tête commence à se laisser apercevoir au Phare du Cap.

    Je termine par cette dune de galets sur plus de cinq mètres. Combien sont-ils, certes le vent ne les bouge pas beaucoup mais c'est aussi mou que le sable.

    Entre le phare et la côté, une chose me surprend,  il a une courant digne d'une grande rivière de rafting. Je vois l'eau, la mer filer vers l'Est à une vitesse impressionnante. Le courant rencontre la mer et forme des vagues, je reste ébahi. Je regarde un long moment cette rencontre de deux courants violents, il est connu ici, le Raz Blanchard. Tu plonges là , deux minutes plus tard, sans un mouvement, tu fais un kilomètre. Wouahouuuu!

     

     

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    Jean-Yves

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    Oh c'est beau, je suis d'accord avec lui, il,s'arrête très souvent prendre des photos, c'est bon signe. Le bain hier soir, non pas dans la mer, dans la baignoire, lui a fait du bien. Il est comme au premier jour, hum pas tout à fait!  Il n'arrête pas de coller de la bande autocollante sur ses pieds mais ça ne le ralentit même pas. Je crois qu'il le fait exprès pour que l'on croit qu'il est normal.

    Et ça y est, on a tourné à gauche, c'est la descente vers le Mont. À nous deux Archange Gabriel...

     

  • 22ème JOUR : DE BARFLEUR À CHERBOURG

    8H36 de marche, 15°, 42% d'humidité, 39km, grand beau et vent


    Je n'arriverai pas à me faire à ce soleil qui se lève sur la mer. J'ai l'impression d'être parti pour une autre destination.
    Je quitte mon abri des boulistes pour suivre toujours et toujours le littoral. Je passe le Phare de Gatteville, Pointe de Néville, Pointes des Mares, Pointe de la Loge, je suis sur la dune et marche dans le sable. Ici, il ressemble à de petites billes toutes rondes, c'est du granit réduit en gros grain rond (voir nivologie). C'est mou sous les pieds et je sors les bâtons pour avancer. Il a la particularité aussi de remplir les chaussures assez rapidement, je vide de temps en temps.

    À droite, la mer frappe les rochers et les vagues s'échouent sur les plages des anses avec ce son mélodieux que l'on connaît tous. À gauche, les étangs des marais, avec leurs eaux calmes, juste irisées par les sautes de vents. Les cygnes en profitent pour se laver les plumes et les grenouilles chantent en cœurs, non plutôt dans une cacophonie gigantesque.


    Voilà, j'aborde le Cap Lévi, sur les sentiers que j'attendais. Je suis à travers les rochers, je monte, je descends. Une chose me surprend, les fougères. Je suis dans une forêt de fougères et de digitales pourpres, comme dans les Vosges ou le Jura. Serait-ce humide ici?


    Une chose que j'ai ressentie à la Pointe de Barfleur, c'est que j'ai vraiment tourné à gauche, tous mes sens l'on senti.


    Ici les grandes plages ont été remplacées par de toutes petites anses encerclées de granit. Le sable se bat pour rester comme accroché à la mini-falaise.

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    Les ombres des nuages sur la mer dessinent à travers les vert émeraudes des tâches bleu sombre. Je me prends à rêver des mers chaudes du Pacifique. Je profiterai d'une anse pour aller comme Adam me baigner, non plutôt me tremper dans l'eau froide.

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    L'arrivée sur Cherbourg ressemble à Calais, je traverse la zone industrielle pour tomber sur un joli port et son pont tournant.

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    Ce soir, je recoupe les logos thermocollants de l'association Lysosomale, mais les chemins étaient plutôt sur une parallèle plutôt que sur un carrefour. Alors ce soir, c'est Cherbourg, mais seul, demain, je serai en quête d'un fer à repasser, c'est ainsi.

    Jean Yves

     

     

    Je sais que Jean Yves aurait aimé une bonne douche, ce soir, il est des fois où ça ne se passe pas comme on aimerait....

    Hé ben moi, je ...chut...mmm, mmmmm, mmm, mmm, mmmmm

     

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