GR 5 - BIVOUAC DU 1ER AOUT au refuge de la Golèse
Grand beau, 12°, 60% d'humidité
Départ de la Chapelle de très bonne heure, il fait à peine jour, mais 1100m de dénivelé juste après un bout de route.
Je monte jusqu'au col des Mattes avec l'humidité du matin et les senteurs des sous-bois pas encore réveillés, sauf les bestioles volantes qui ne doivent jamais dormir, elles!
Le soleil m'accueille un peu avant le col et c'est un bonheur à cette heure-là de le recevoir sur les épaules.
L'alpage est lui aussi debout car les vaches sortent de la traite et le fermier à grand coup de "ho!" fait avancer ses vaches et elles répondent toutes en coeur de leur cloche. Je quitte l'endroit constellé de bouses pour aller faire une pause plus bas.
Hé! J'ai entendu siffler ma première marmotte, je ne l'ai pas vu plier le papier de chocolat et je vous jure, je cherche toujours la vache violette Milka!
Je rejoins le col de Bassachaux aux Portes du Soleil et je marche depuis un petit moment avec Annita, une sacrée marcheuse de Hollande. On ira ensemble jusqu'au col des Chésery à une super cadence. On traverse les pistes d'Avoriaz, fréquentées par les VTT, aucun d'entre eux ne montent sur leur vélo, ils ne font que de la descente.
Je ne sais plus où regarder. Au loin, je vois le Matterhorn, oui c'est le Cervin, le Mont Blanc, la Pointe Percée, pas loin de chez moi.
Je suis en Suisse et j'admire le lac vert dont un pêcheur sort une grosse truite. C'est la fête nationale chez eux, j'entends la musique en descendant. Je suis à 1500m de dénivelé positif mais je vise le col de Cou car je ne veux pas rester en Suisse.
Montée, descente, montée, je rajoute 500m. Dans la dernière montée, je monte à 80%, avec devant un joueur, lol, pas réussi à me lâcher malgré mon gros sac, je suis en forme.
Au col de Cou, je bivouaque. Non, je continue sur ma lancée, je vais rejoindre le refuge de la Golèse, je rajoute encore 200m.
Quoi? Douze heures de marche, promis, j'arrête!
Jean-Yves