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GR 5 - Page 6

  • GR 5 - BIVOUAC DU 06 août à Landry

    Grand beau, 14°, 70% d'humidité

    Allez, départ en grande pompe à 6h15 dans la fraicheur du matin de Notre Dame de la Gorge. A ma droite, le Bon Nant  fait un vacarme du diable. Il doit rester de la neige en hauteur. Je monte sur une route carrossable bien raide dès le départ et je me fais doubler, oui doubler, par un 4X4.

    J'arrive au premier refuge et les randonneurs commencent a prendre leur position sur le sentier. Le soleil commence juste à éclairer le sommet des Rochers des Enclaves. Même à bonne allure, j'ai un peu frais. J'attends un peu de ses rayons, mais en même temps je préfère les recevoir le plus tard possible. Au col du Bonhomme 2329m, il me caressera le dos, d'un doux masssage sans pour autant me réchauffer. L'eau est omniprésente, il y a des rivières partout et des petites cascades.

    Je break à gauche, la Croix du Bonhomme et j'arrive au Tibet, le refuge du même nom est flanqué d'un drapeau tibétain. Paul, vite mon bol !!!

    Une descente rapide et raide et j'attaque la route goudronnée des Chapieux, et là,  entourloupe,  le GR disparait. Ma carte au 100 000 m'envoie sur le tour du Beaufortain, je le retrouverai plus tard.  Il y a tellement d'eau sur le chemin en herbeux, qu'il me faut faire attention pour ne pas remplir mes chaussures.

    Le col du Grand Fond 2671m, je le passerai sur la neige. Un super névé pour faire les deux cents derniers mètres de dénivelé, pourvu qu'il y ait son frère de l'autre coté. Une courte pause, pour rencontrer des Anneciens et je skie sur mes chaussures sur le frère, je perds facilement 150m de dénivelé. Je rejoins le lac puis le refuge de Presset, un café svp.

    Juste avant d'arriver sur le refuge communal de la Balme, je traverse un champ de Laitues des Alpes. Elle est toute fleurie et vu d'en haut, cela fait un tapis violent ravissant. L'orage monte sur Bourg St Maurice, est-ce que je poursuis?

    Oui, il est loin, je poursuis sur Bellentre. J'arrive à un pont,  le GR va tout droit! Et tous passent sur le pont pour rester sur un chemin carrossable.Je vais bientot comprendre. Plus j'avance plus le fond de la vallée disparait dans le fond. Descente grandiose pour les cuisses et les neurones,pfff! L'orage est passé mais a laissé sa lourdeur. Ca goutte fort.

    Heu! Terrible cette descente pour rejoindre le fond du fond tout là-bas.

    Jean-Yves

     

  • GR 5 - REPOS DU 05 août Aux Contamines Montjoie

    Grand Beau, 36°

    Me voilà arrivé à Chamonix. Je ne sais pas pourquoi mais dès les premiers jours, le Brévent est pour moi la fin du parcours nord et là, maintenant, je commence le parcours sud. C'est peut-être parce que j'ai passé seize mois à Chamonix quand j'étais jeune. Sur le parcours total des 1600 km, j'en ai fait les deux tiers à peu près.

    Il est vrai que pour moi, la partie qui va se jouer maintenant est la finale. Les dénivelés sont importants mais la mémoire de mon corps se souvient très bien des nombreuses fois où il fut mis à l'épreuve en montagne.

    Aujourd'hui, j'ai passé la journée à Chamonix. TMB ( Tramway du Mont Blanc), Nid d'aigle, Aiguille du midi, Montenvers, la totale. Il y a longtemps que je n'en ai pas pris plein les yeux comme cela. J'avais envie de faire quelques photos, chose faite.

    Demain, je repars reposé avec une envie de plus en plus grande de mettre mes fesses dans l'eau salée de Nice. Les baskets sont prêtes et les jambes aussi, je ne vous parle pas de la tête. Survol au dessus des nuages, altitude 25 000 pieds.

    Demain, le Bonhomme, le col, va voir la couleur de ma transpiration et pas de faux col ni de faux pas.

    Jean-Yves

  • GR 5 - BIVOUAC DU 04 août AUX HOUCHES

    Grand bleu, 20°, 58 % d'humidité.

    Aujourd'hui, je fais juste une étape de vallée à vallée. Je pars des Houches et je vais au bout des Contamines Montjoie. De plus, comme je dors au même endroit, j'allège mon sac et demain, vraie journée de repos.

    Allez, départ, je vise le col de Voza et je me rappelle mes descentes à ski sur les pistes des Houches, mais aujourd'hui, ça monte et pas en tire-fesses.

    Une salade avalée au Courant d'Air juste sur le col et une grande descente m'attend.

    Je croise Gaëlle au col à sa pause repas et j'attaque sur une piste carrossable. La vue, devant, derrière, sur les côtés, est grandiose et ces odeurs d'été en altitude, qui chatouillent le nez, merveilleuses.

    Je suis les lacets de la route jusqu'à Bionnassay et super, je la quitte enfin. Je passe dans la forêt pour aller rejoindre le torrent de Bionnassay et sur le petit pont, sa fraîcheur glacière me fait du bien. Le temps de prendre quelques photos, je reprends la descente par une montée en lacet pour quitter les gorges, outch!

    Je rattrape une piste carrossable, puis le goudron et pratiquement jusqu'en haut de Contamines. Je navigue dans le fond de vallée en faux plat montant.

    A un grand parking, je reste rive droite et c'est le crottin de cheval qui prend au nez. Effectivement, sur la droite, je distingue un haras et sur la gauche des paroles bizarres : " Donne du mou! Avale! Dièdre à gauche! Sec! Queue de vache! Noeud en huit! Un peu de puff!" Ca grimpe dur dans une école d'escalade, sur le bitume, beaucoup de bipèdes en promenade.

    Je termine à Notre Dame de la Gorge.

    Jean-Yves

  • GR 5 - BIVOUAC DU 03 août aux Houches

    Pluie orageuse, 19°, 76 % d'humidité

    Merci à Bruno et son équipe du refuge d'Anterne 'Alfred Wills" 2089m

    Benoit et son equipe.JPG

    Un accueil génial, empreint d'humour et de bonne humeur, Merci.

    J'ai dormi sous la tente, partagé une fondue aux deux fromages (recette du chalet, il faut monter pour goûter) avec des randonneurs. On a bien rigolé avec Annie, Gaëlle et Eric.

    Eric Gaelle Annie bivouac du 0208.JPG

    Bruno nous a même rajouté du fromage en cours de route. Oui, oui, avec Eric, on a tout fini, slurp et pour finir le pousse café offert par le patron.

    Troisième fois que je mets le réveil, je veux partir à 6h. Dans la nuit, quelques gouttes viennent frapper à la tente. Mince, je croyais que c'était prévu pour dans la soirée, les orages.

    Allez, c'est l'heure, pas d'eau qui tombe, j'ouvre et mets la tête dehors. A droite, au Nord, c'est clair, au dessus, c'est noir de chez noir, à gauche, je ne vois pas. Je démarre avec quelques gouttes et j'enfile le poncho, le parapluie sur le sac car j'ai des rafales à 60km/h. Et je vous le donne en mille: de face, dans la montée, avec la voile sur le dos, il faut pousser sur les quatre cannes.

    J'arrive au col d'Anterne et tout disparait. Il va faire très beau. J'avoue, jusqu'au col, la tête sous le chapeau, j'ai quand même fait deux trois photos.

    Au col, je passe en mode soleil et je vais profiter de cette solitude et de ce calme pour rejoindre le refuge de Moëde, un café, s'il vous plait?

    Allez, prochaine étape, le Brévent, 2525m. Au programme, descente dans les gorges et rencontre avec la flore. Une multitude de fleurs de toutes les couleurs, un dégradé de rouge à violet, des jaunes petites ou grandes, des rhododendrons fleuris et des fleurs blanches. J'ai cru arriver chez les Apaches. On dirait des plumes, c'est dans un endroit humide, elles sont toutes regroupées, c'est fabuleux.

    Je quitte cette étape pour retrouver une flore plus rase et de finir sur la pierre du Brévent. Putain, qu'il est beau ce Mont-Blanc, je l'ai là juste devant moi, majestueux!

    Après une pause, j'attaquerais la descente de 1500 m, jusqu'au Houches, mes jambes sont un  peu fatiguées, il fait chaud et ça bourgeonne.

    Jean-Yves

     

  • GR 5 - BIVOUAC DU 02 août au refuge "Alfred Wills3 Antenne 1807 m

    Grand beau, 20°, 62% d'humidité

    Réveil naturel ce matin et j'attaque par la descente sur Samoëns. Je suis seul un bon moment dans la descente et je goutte à cette quiétude, le temps que les pieds se mettent en fonction. Un peu raide, j'avoue ce matin, les jambes bien mais les chevilles un peu moins. Il me faudra une bonne demi-heure avant que ça ne grince plus.

    Mis à part le paysage, la descente est un peu monotone, descente par la piste et la route même si vers la fin, je longe la route et coupe les lacets par un joli petit sentier. Je traverse le bout de Samoëns et rejoins le bord du Giffre. Ca amène un peu de fraîcheur dans cette température trop chaude.

    Je fais un crochet par le centre de Six-Fer-à-Cheval pour ravitailler un peu. Je monte par la cascade du Rouget, superbe double voie d'eau, une en vraie cascade qui ne touche pas le rocher et l'autre qui court directement dessus pour se rejoindre dans la gouille final.

    Je commencerai l'ascension avec Gaëlle mais mon porte-monnaie perdu me fera repartir en marche arrière. De retour à la cascade, un peu énervé, je reprend le chemin, allure sportive, ça crisse sous les pneux, heu! Pardon, je suis à pied.

    Le chemin après la cascade coupe plusieurs fois la route et les voitures me passent devant, mouai! Enfin, j'arrive au parking, plus que des piétons, chouette, et des ânes, d'ailleurs, qui promène qui?

    Il fait très chaud, voir même extrêmement chaud, je goûte, la sueur me fuit par tous les pores. Le chemin monte bien et je rencontre mes premiers mélèzes. Ca me rappelle Barcelonnette et la vue domine la vallée 1000m plus bas. D'un seul coup, les arbres disparaissent et laissent place à la prairie.

    J'arrive sur le plateau où le refuge trône à côté d'une source dont je boirai bien deux litres d'eau en arrivant. Allez, ce soir, je me pose là!

    Douche dans la rivière sous l'oeil averti des marmottes, il y en a un peu partout.

    Ce soir, fondue savoyarde, hé! Ben quoi?....

    Jean-Yves