GR 5 - BIVOUAC DU 24 juillet à Villiers-le-Lac
Temps couvert humide, 17°, 90% d'humidité
Allez, départ à 8h30. Je rejoins le bord du Doubs en 50 mètres et je me retrouve directement en fôret équatoriale. L'humidité est partout. Il y a des plantes grasses qui se plaisent ici, tellement l'eau est partout. Elles ressemblent beaucoup à celles que j'ai rencontrées en Guyane. En plus, avec l'orage d'hier soir, et le fait d'être au fond d'une gorge, donne l'impression de rentrer dans une grotte mal éclairée.
Je remonte à la source du Doubs, rive gauche, donc je tourne la tête à gauche pour voir la rivière, ça suit? J'ai mal au cou à force d'essayer de dénicher les truites en poste mais, en plus, il faut avoir un oeil sur le chemin. Il est plein de racines humides, de cailloux glissants et des fameuses orties qui viennent jusqu'à chatouiller les bras. Croutch! Encore un bourgogne qui vient de mourir sous ma semelle! Je ne peux pas avoir un oeil partout. Il y a des fois où être caméléon serait génial.
Oula, la mémère, calée derrière son rocher, 70 cm. Une autre, là-bas. Je reviendrai un jour ici pêcher avec Pascal. En plus le bonhomme est à connaître, un homme au caractère bien trempé, dans le bon sens.
Ce matin, c'est l'odeur de l'humus qui ressort et cette odeur de berges humides. Tout respire l'humide ici, même moi, je la respire par la peau. A la fois desagréable et agréable, je ne sais pas trop.
Je commence à croiser beaucoup de promeneurs au Saut du Doubs, un barrage naturel, où il saute quelques dizaines de mètres sans toucher la paroi, un bruit étourdissant.
Je poursuis le long de la retenue d'eau et sur la carte, les sept derniers kilomètres sont sur la route, mais, mais, il y a un bateau qui fait la liaison....
Que la croisière s'amuse, on prend le bateau avec un autre randonneur qui a eu la même idée que moi. Je me croirais en vacances! Ah, j'y suis un peu....
Jean-Yves