Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

GR 5 - Page 5

  • GR 5 - BIVOUAC DU 11 août à Névache

    Nuageux, 11°, 60% d'humidité.

    Départ de Modane à la fraîche et la seule chose bizarre, c'est la vierge noire visible dans la montée après le pont, jusqu'à Val Fréjus.

    Les nuages sont accrochés aux montagnes et je vais commencer la montée par la route et un chemin carrossable jusqu'au parking. Juste un moment où je prends un chemin qui passe devant l'entrée d'une mine. Il fait frais et les nuages sont juste au dessus de ma tête. Je poursuis du parking sur un chemin carrossable et j'atterris dans les nuages pour un moment. Je monte, je monte sur le col de la Vallée Etroite.

    Là, d'un seul coup, les nuages jouent avec moi, je suis à côté d'un géant, Le Mounioz, 2745m. Pas un géant de papier, un géant de calcaire, une montagne grandiose. Elle disparait aussi vite qu'elle est venue et jusqu'au col, elle jouera à cache-cache.

    Je passe le col et là, je passe au Sud, il y a une croix où Savoie est écrit d'un côté et les Hautes Alpes de l'autre. Les cigales, j'entends les cigales, mais pas encore.

    J'ai le Mont Tabor à ma droite. La végétation et les montagnes ont changé, je suis au Sud, même mon nez le sent. A une pause, j'ai senti le thym serpolet, je suis assis dessus.

    Je descends la Vallée Etroite jusqu'au refuge I Ré Magi 1765m, un café svp?

    Allez, une dernière montée au Col des Thures 2105m, un joli lac et une grande pause, les pieds à l'air. Je respire le vent du Sud et la chaleur sur ma peau est très agréable.

    Je descends vers Névache par un versant, on se croirait dans un canyon, la gorge du Robiou est magnifique. J'arrive en perpendiculaire de la vallée de Névache qui est Est-Ouest, j'arrive au Nord.

    Oh! le marathon vient de partir de Névache-Bruiançon, bon courage, moi demain Briançon mais sûrement moins vite.

    Jean-Yves

  • GR 5 - BIVOUAC DU 09 août au refuge du Cuchet

    Tout bouché, 10°, 60% d'humidité

    bivouac du 09.JPG

    Merci aux deux sœurs Émilie et Caroline pour m'avoir offert chacune leur tour un soin aux plantes. Super bon le Genépi, je ne me souviens plus du nom du restaurant, mais j'espère qu'elles me le diront. Il faut toujours dire quand c'est bien et là, c'est le cas.

    Départ dans la grisaille ce matin. Il ne fait pas chaud et le Col de l'Iseran est dans les nuages. Je monte rapidement car le sentier ne mollit pas. Il monte régulièrement et vu l'orage d'hier soir, mes pieds sont vite trempés. Je passerai le col avec une visibilité de 50 mètres environ.

    Je bascule dans la Maurienne avec quelques éclaircies et le plafond est beaucoup plus haut. Je descends avec la route en visuel et bascule dans une gorge avec une sentier très aérien. Je tombe nez á nez avec un chamois á moins de dix mètres et il disparaît en deux secondes. Je longe de très jolies cascades et descends sur Bonneval-sur-Arc. Très joli, ce village. Je file par la vallée, accompagné par une étudiante en médecine et bois mon café á Bessans. Il n'y a pas de soleil et je n'ai pas chaud alors je décide de poursuivre.

    J'ai le vent fort de face alors je surprends un tas de marmottes au dernier moment. Le soleil descend sur l'horizon alors l'éclairage est fabuleux. Je vois des asters des Alpes, superbe.

    image.jpg

    Je suis sur un chemin en balcon de la vallée á plus de 2000 m et je vais faire plus de deux heures avant de trouver le refuge. Je rencontre Steph á l'intérieur et il redescend dans la vallée. A l'heure oú j'écris, il est 19h40 et le dernier rayon de soleil rentre par la fenêtre de la porte.

    J'ai allumé le petit poêle á bois, préparé deux, trois bûches pour la nuit et toutes les couvertures du refuge sont á moi, je suis seul. Le vent a forci un peu et il essaye de pénétrer par tous les interstices mais je suis au chaud, alors tout va bien.

    Jean-Yves

  • GR 5 - BIVOUAC DU 08 août à Val d'Isère

    Tout bouché, 14°, 60% d'humidité

    Pas très envie de partir, car il faut que j'enfile directement le poncho. Je me mets en route mais la météo à venir n'est pas très bonne pour aujourd'hui, mieux demain.

    Je rejoins le Lac de Tignes pour récupérer le GR et je commence à grimper sur le chemin qui s'élève rapidement au dessus du barrage de Tignes. Il se met à pleuvoir pour de bon et les bourrasques de vent font voler le poncho. La surface du barrage est complétement brouillée par Eole. J'observe des marmottes sorties de leur trou, avec leurs petits et d'un coup de sifflet puissant et bref, tout le monde rentre à l'abri, sauf moi!

    Je passe à côté de l'Altisurface de la Tovière,  la vue de Tignes disparait et je ne vois toujours pas Val d'Isère.

    Je tombe nez à nez avec une horde de chevaux, plein de poulains, ils sont en plein milieu du chemin. D'un seul coup, la plupart part au galop, sauf l'étalon qui me fait face, du genre Percheron. Je passe sur le côté, pas trop fier. Il avance vers moi, je fais un geste avec les bras en continuant de passer. Tous ceux qui étaient partis un peu en avant reviennent auprès de l'étalon. Ils sont beaux mais je ne voudrais pas qu'il prennent ma présence pour une menace. Je file à l'anglaise au trot.

    Je suis sur les pistes de ski et déboule sur le haut de la station. Un joli sentier me fait descendre rive gauche de l'Isère que je vais suivre jusqu'à Val. Je dépasse le village, direction le Col d'Iseran. Un craquement et je reprends la pluie.

    Allez, demi tour, je vais faire le point sur la météo. Il me faut 6h pour atteindre la Maurienne. La météo annonce la même chose qu'hier : orage. Et le col de l'Iseran est à 2764m. Je vais attendre un peu, en profiter pour manger un bout.

    Ca se bouche de plus en plus, je reste là, tant pis, je passerai demain, ils annoncent "soleil". Vers 16h, les rayons du soleil donnent un peu de lumière mais de gros nuages restent accrochés au relief.

    Je fais les magasins un par un et demain, je change de vallée.

    Jean-Yves

  • 6ème lettre à Valentine

    Ma chère Valentine

    Voilà une semaine qui se termine sous les larmes du ciel et cela doit faire un moment qu'il ne s'est pas laissé aller.

    Je suis depuis quelques jours dans les montagnes des Alpes, je fais beaucoup de dénivelés mais le paysage est grandiose. Je traverse les vallées les unes après les autres pour me rapprocher des Alpes du Sud et entendre les cigales.

    Un hamac tendu entre deux oliviers et le chant des cigales pour bercer une sieste. Voilà un joli moment à passer après une baignade dans une rivière proche du mas. Votre odeur de jasmin m'enivre et chaque fois que le hamac glisse sur la droite, le déplacement de l'air me pousse ces légères effluves. Je n'ose plus bouger de peur de briser ce moment.

    Une toile et des huiles me permettraient d'immortaliser ce balancement perpétuel de mes yeux vous regardant. Je commencerais par vos longues jambes fines et finirais par les traits de votre visage si délicat. Le contour de votre bouche fine, sensuelle et légèrement ouverte sera la plus dure à reproduire. Je ne veux point manquer un trait qui pourrait changer les lignes parfaites de ce visage qui pourrait remplacer celui de Vénus. Je vais laisser mes brosses et mon tablier en espérant, un jour, vous croquer pour de vrai. La muse d'un peintre est-elle seulement son modèle?

    En ce moment, vous m'inspirez le calme, le bien-être de vivre et de temps en temps, je poserais bien mes mains sur votre peau pour en ressentir la douceur et la chaleur mais n'est-il pas utopique d'avoir de telles pensées?

    Demain, je quitte la Tarentaise pour la Maurienne, sûrement encore sous les pleurs de Zeus, mais je me rapproche des cigales qui raviront mes oreilles. Entendez-vous les cigales?

    Mon périple seul continue mais je suis de plus en plus léger et même si, parfois, je rage encore contre le temps, je suis apaisé, déjà par l'effort et ensuite par le temps passé à méditer.

    Je suis sûr maintenant que je me baignerai à Nice.

    Jean-Yves

  • GR 5 - BIVOUAC DU 07 août au Lac de Tignes

    Il pleut, 19°, 80% d'humidité

    Ce matin, c'est humide. Il a plu cette nuit et il va sûrement repleuvoir.

    Je récupère le GR et commence la montée, avec le bruit du Ponturin dans le fond. Il fait sombre et j'entends quelques bruits d'orages lointains. De toutes façons, aujourd'hui, c'est une journée PP : parapluie, poncho, mais il fait lourd, je pensais qu'il ferait un peu plus frais

    Un peu avant la fin de la route, la végétation laisse place à une grande prairie. J'arrive au Chalet-Refuge de Rosuel et là, commence le sentier. Beaucoup de chevaux et d'ânes, ici, il doit y avoir du portage. Il va se mettre à pleuvoir pendant une heure, c'est dommage, c'est magnifique.

    Une grande vallée se dessine comme un croissant qui part à droite. Deux grandes cascades à gauche rejoignent le torrent du bas, moi, je m'élève en face dans une végétation abondante.

    Vers 1800m, la végétation se fait alpage et je suis une belle rivière à truites. Je passe au dessus du Lac de la Plagne et continue à monter, le refuge du Col Palet est en vue, un café svp! Le gardien allume le poêle à bois pour chasser l'humidité de la salle commune.

    Je repars, quelques odeurs de ferme viennent à moi malgré le vent très fort qui souffle. Je passe le col à 2653m et retrouve les installations de ski du Val Clairet, direction le lac de Tignes sous les averses.

    D'un seul coup, la station apparaît dans toutes ses constructions verticales. Le lac de Tignes est emprisonné entre Val Claret et le Lavachet. Je passerai juste à côté du golf, je regarde si parfois, il n'y a pas une balle perdue...

    Je profite des magasins pour refaire mon ravitaillement, me voilà parer pour trois jours

    Jean-Yves