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  • J24 - DE ST AGRÈVE À ST AGRÈVE

    Il pleut pfffff,18%, 85%, 18km en flânant...

    Je me lève ce matin, le nez au carreau, la météo ne s'est pas trompée. Il ne pleut pas, j'ai plutôt l'impression d'être en Normandie. C'est du crachin, c'est pire que la pluie, ça mouille insidieusement.

    Je me remets au lit. J'ai un jour d'avance sur le timing, alors je remets ma décision vers huit heures. J'ouvre le deuxième œil, et c'est le Cotentin dehors. Bon, je reste ici, et je vais visiter les alentours.

    Je vais aller voir la fontaine miraculeuse, c'est qu'elle guérit. Il faut d'abord monter une rampe dans  le village et normalement d'ici je peux voir les Alpes... Pas aujourd'hui, c'est un peu bouché.

    J'espère que demain ce sera clair, pour faire de belles photos. Je continue le chemin, pendant un bon moment et je distingue une petite chapelle, la source est juste à côté.

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    La tête d un certain homme d'église après avoir été tranchée a roulé jusqu'à cet endroit. Et comme il avait prédit qu'une source guérissante coulerait à cet endroit, elle est là. Elle guérit, le nez, les yeux et les oreilles, j'en bois un peu, et en asperge mon nez, mes yeux.....si demain je n'ai plus besoin de lunettes, je reviens en chercher un bidon.

     

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    Je continue à travers les forêts et prairies, c'est humide et je vois pas grand chose.

     

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    La pluie étouffe les bruits de la nature et même mes pas sont absorbés par le sol spongieux. Je vais revenir en faisant une grande boucle à travers la campagne, je vais me rabattre sur les pierres. Cela fait déjà quelques jours que je croise ces maison en pierres foncées.

     

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    Ces bâtisses sont magnifiques avec pour la plupart des toits en lauzes. Les rues sont très étroites, les fenêtres sont toutes petites et doublées d'une deuxième fenêtre. Tous les signes sont là pour me dire qu'il ne fait pas chaud ici l'hiver.

    Si l'eau tombe du ciel en ce moment, c'est une région où il coule un nombre très important de sources. He! Là-haut, ça suffit pour demain un p'tit coup de soleil svp.

    J'ai essayé mes nouvelles chaussures, c'est de la bombe mais chut. Et demain, ça y est je me rapproche pour de bon du stade de Bourg-Argental, trois jours de marche et je vous fais coucou.


    Je suis passé a l'Intersport du village, merci à eux pour leur accueil et le tapis me dit quelque chose.

     

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    Allez c'est l'heure du goûter....

    Jean-Yves

  • J23 - DE FAY-SUR-LIGNON À ST-AGRÈVE

    Grand ciel bleu, 19°, 65%, 4h05, 22km

     

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    Je quitte ce somptueux gîte, de bonne heure et Christophe dort encore, je n'ose pas le réveiller. Il s'installe ici pour travailler, il est œnologue. Il vient pour " les Larmes des Abeilles", oui il va fabriquer de l'hydromel. J'en connais une qui est tombée dedans petite...

     

    Merci encore au gîte "La Traverse" pour son accueil, et la beauté de la maison.

     

    Le soleil se lève à peine et aujourd'hui je marche plein Est. Il est pile en face, c'est pas grave je ferais des photos en me retournant. J'ai face à moi ce matin un vaste plateau à perte de vue.

     

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    Avec les orages de tous les soirs, tout est encore bien vert. Très peu de céréales mais de l'herbe à foin partout.

     

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    Beaucoup de flaques aussi, par toujours facile à contourner, vu la grandeur de celle-ci.

    Je passe de petits hameaux en petits hameaux, de petites bosses en petites bosses et je chemine sur ce plateau perché tout de même à plus de 1000m.

    Je vais rencontrer des forêts noires, nan, pas le gâteau, mais des endroits où quelqu'un a éteint la lumière.

     

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    Je verrai le Mont Gerbier toute la journée pointant vers le ciel sa tête dénudée. Le Mont Mézenc est le plus haut mais le Gerbier le plus beau, enfin entre nous, c'est mon avis.

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    Je vais croiser Christine au détour d'un chemin. Cela fait neuf jours qu'elle est partie de Grenoble pour le Puy en Velay et descend toute la partie française de Compostelle. Bonne marche à toi et trouve ce que tu cherches...la coquille est sur le sac...lol

    Les nuages comme chaque jours bourgeonnent et essayent de me faire deviner à quoi ils ressemblent. Je vois un dragon volant essayant de capturer un Ronin pourvu de son sabre. Le combat s'engage, les protagonistes s'enlacent corps et âmes, un coup à droite, puis à gauche et puifff, tout a disparu. Oh ! Merlin à droite, qui avec Arthur échangent .... Tiens que fait Yoda sur un dos de yack, je rêve, il me fait coucou de la main.... Ah ces nuages....

    Allez, il est temps de lever son cul et de repartir car encore ce soir, les nuages commencent à pétarader. Il me reste juste quelques kilomètres pour arriver à St-Agrève qui est perché sur la colline. Elle descend de la colline à cheval, elle descend de la colline à cheval, quoi Hugues, il pleut, je m'en fous, je peux chanter.

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    Ce soir, je change de chaussures, les nouvelles sont arrivées. Nan, je vais pas dormir avec ce soir pffff, je n'ai plus dix ans, quoique......mais avec, je me dirige vers le Parc Naturel Régional du PILAT....

     

     

     

     

     

    Jean-Yves

  • J22 - DES ESTABLES À FAY-SUR LIGNON

    Je ne vois pas à dix mètres, 12°, 80%, 4h30, 22km

    Hier soir, je suis allé visiter la maison du miel, il y a une ruche transparente dans le magasin. Elles ont un tuyau pour sortir à l'extérieur et je peux observer les abeilles qui travaillent sans relâche. J'adore.
    Bon ce matin, je vais fonctionner avec mon ouïe car la vue se limite à pas grand chose.

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    J'arrête de vouloir regarder à travers le brouillard cela ne sert a rien. Donc, je vais laisser mon oreille faire le travail, et je vais entendre pleins de choses.

    Je commence par entendre de nombreux oiseaux qui, dans le brouillard, s'époumonent pour se retrouver. J'en entends au moins huit différents, et une pie viendra se poser à quelques mètres de moi avant de prendre peur.

     

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    Le brouillard s'épaissit encore et cette fois, il dépose ses gouttes d'eau sur moi, brrrrrr.

     

     

     

     

     

     

    J'entends des pétarades au loin et ça se rapproche. Environ cent vingt motos d'un autre âge vont passer au ralenti à côté de moi, c'est génial,  un peu d'animation.


    J'entends de l'eau qui coule à gauche et un lièvre sort à trois mètres. Je ne bouge plus comme au jeu un, deux, trois, soleil, il est surpris. Comme je bouge pas, il ne sait pas quoi faire, il va quand mettre quelques distances entre nous et va s'enfoncer nonchalamment dans les grandes herbes.

    Je suis mon chemin et d'un coup je retrouve la vue. Quelques rayons de soleils arriveront à percer la couche épaisse de ouate. Beaucoup de chevaux et de vaches dans les champs à perte de vue.

    La spécialité d'ici, c'est le Fin Gras, la recette !!!! Vous mettez une vache dans un pré, elle mange une certaine herbe du coin, et vous obtenez un viande, hum, le Fin Gras. Les 300gr cuits à point arrive devant vos yeux et déjà les papilles sont en ébullition. Le couteau sépare le morceau en un seul geste, la fourchette pique le morceau délicatement tellement il est tendre. L'odeur, vous fait ouvrir la bouche plus grande que le morceau...hum
    Ben le dimanche, c'est fermé, alors ce sera pour une autre fois, mes papilles en salivent encore. Un café svp. Car le bar est ouvert lui.

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    Je poursuis à travers les champs et s'ouvre devant moi une vaste étendue avec au fond, un lac et un petit village. Ce soir, c'est là-bas que je m'arrête.

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    Ici, coulent " les Larmes des Abeilles ", elles pleurent car les fleurs qu'elles butinent commencent à avoir mauvais goût. C'est normal avec tout ce que l'homme fait pour améliorer le rendement... Alors ils installent des bassines pour recueillir les larmes...oui je sais c'est pas facile, et en plus il en faut des abeilles.

    Aller je vais m'en jeter un derrière les étiquettes, un coup d'Hydromel, " les Larmes des Abeilles". Un vin fait de miel et d'eau....hic, comprends pas c'est pas du sirop...!!!

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  • J21 - DU MONT GERBIER DE JONC À LES ESTABLES

    J21 du Mont Gerbier de Jonc a Les Estables
    Ciel bleu, 15°, 64%, 4h, 21km

     

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    Hier soir, juste avant le coucher du soleil, une barre de ciel bleu apparaît sur l'horizon avec la brume qui monte de la vallée. Cela produit une lumière féerique, et présage du beau temps pour demain.

    Il a plu 50mm, hier, de quoi arroser le jardin. Petit déjeuné pris, il faut Se mettre en route mais je sais déjà que je vais avoir les pieds mouillés. La pluie tombe sur les herbes, et les herbes la gardent le long de leur tige. C'est fou ce qu'un petit brin d'herbe peu retenir comme eau.

    Je commence par deux cents mètres de route, voilà le seul moment où j'aurai les pieds au sec. Pffff voilà le chemin, et les herbes penchent sous le poids de l'eau, tant que je n'aurais pas les pieds trempés, j'essaie de faire du slalom. Voilà c'est fait j'ai les pieds et le bas des jambes ruisselants et je ne fais plus attention où je met les pieds.

    Le paradoxe c'est que toutes ces gouttes avec le soleil revoient des myriades d'éclats. J'ai l'impression que la fée Clochette est passée par là et a semé sa poudre de fée. C'est beau, hein, mais moi j'ai les pieds mouillés.

    Je vais passer en Haute-Loire pendant deux jours. Je rencontre une équipe en VTT, à priori l'accompagnatrice est un monstre physique, mais loin d'être un monstre...

    Direction le GR7 et le Mont Mézenc 1753m, le plus haut sommet de l'Ardèche et de la Haute-Loire.

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    J'empreinte un super sentier jusqu'à son sommet. En fait, il y en a deux séparés par un demi km. Un dans chaque département, deux mamelons, une paires de seins, quoi.

    Au sommet, c'est grandiose, du Puy de Dôme, au Mont Blanc en passant par l'Aigoual et entre les deux des sucs de partout.

     

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     Le mot est faible, des volcans éteints, il y en a des, des, centaines. Il faut imaginer : fermez les yeux... Non, non, vous pourrez plus lire, un vaste plateau verdoyant d'où sortent de partout des monticules grisâtres. Il sont pas très hauts, mais l'effet est saisissant. Je m'imprègne de ces vues lointaines et je trace directement sur le terrain le chemin des prochains jours. Il n'y aurait pas ce vent, je pense que j'aurais mangé ici et la sieste.

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    Au sommet beaucoup de monde aujourd'hui, je parle avec des enfants, les question fusent. Je présente Amsed à un grand nombre de personnes.


    Je traverse des prairies et des sous-bois où l'odeur d'humus ressort encore davantage avec l'eau qui est tombée hier.

     

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    Je navigue à des altitudes de 1300, 1400 m et aux Estables, il y a des tire-fesses, petite station de ski.

    Des cumulus jouent avec le soleil, et le ciel devrait encore pleurer ce soir. Mais je loge chez Chantal, enfin dans le gîte....

     

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  • J20 - DU MONT GERBIER DE JONC AU MONT GERBIER DE JONC, Oui je tourne en rond

    Il pleut, il pleut avec petites éclaircies mouai, 16°, 80%, 3h30, 18 km

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    Je reste au lit, il pleut ce matin, je traine un peu cela va être mon jour de repos. Je vais quand même redescendre à Ste-Eulalie, car l'épicerie est ouverte, et j'ai peur de ne rien trouver ouvert le week-end.

    Je refais les 6km en sens inverse, et je rencontre un groupes de Parisiens en randonnée. Ils se rassemblent devant la Loire et je fais la photo du groupe. On termine la route ensemble, et je passe dire bonjour à Olivier. Mes emplettes faites, je remonte à mon gîte, je mange mon casse-croûte et je vais aller faire un tour dans les chemins.


    En fait,  je ne suis pas à la source de la Loire mais plutôt aux sources de la Loire. Vous écartez vos doigts, la main à plat devant vos yeux et voilà votre avant-bras, c'est la Loire et vos doigts, toutes les sources qui font la Loire.

    Dans les principales, il y a l'authentique, la véritable et la géographique, à vous de choisir, à chacun la sienne pour abreuver les clients, la guerre des sources heu...joker...

    J'en profite pour aller à la Ferme de la Loire, c'est la géographique, juste en dessous du Gerbier.

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    Merci à Éric, qui m'autorise à faire des photos à l'intérieur et m'offre le café au nom Amsed. Il y a une cuisine ancienne et un bassin où la source coule vers St Nazaire...à suivre.

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    Ça va très vite car deux kilomètres après, sur le premier pont c'est déjà une belle rivière. Et au milieu coule un long fleuve tranquille, bonne route a toi, petit bout de bois que j'ai mis à dériver sur la pellicule limpide irisée de petits tourbillons, dont les turpitudes t'emmèneront, j'espère, jusqu'à l'océan.

    Les Sucs sont partout à l'horizon, vestige de l'histoire, de notre pays. Je suis au pays des Sucs, mais point d'Alice dans les prairies, mais plutôt des merveilles géologiques un peu partout. Quand j'ai aperçu le Gerbier, il y a deux jours, j'avais l'impression d'avoir une une montagne immense.

    Aujourd'hui au pied de celle-ci, ce petit bout de lave me fascine. Vestige d'une ancienne cheminée de volcan qui a laissé la phonolite à l'air libre. Le sucs, ces étranges dômes volcaniques apaisés, sont uniques en Europe.

    J'ai l'impression qu'ils sont sortis de terre pour casser le vert du paysage. Leur couleur gris clair les fait ressortir sur les verts du paysage. De plus, la phonolite chante quand je marche dessus, cela a une résonance particulière. Elle est beaucoup utilisé comme lauzes sur les toits.

    Je pars à travers les champs et que de fleurs en ce moment, dommage que je ne connaisse par leurs noms. L'une a sa robe violette et se balance sous la force du vent. Elle vient danser avec celle qui a sa robe jaune. Elle décrivent des arabesques dignes d'un grand ballet. Dès que j'élargis mon regard, c'est le champ, la montagne entière qui danse, virevolte, monte sur les pointes, hop, un entrechat à droite, un ballonné à gauche, on dirait même un bourrée bateau au loin.

    Je finirai par voir un royal exécuté de pieds de maître par ces grandes ombellifères ! Quelle coïncidence un autre royal : cette fois-ci, un aigle joue avec le vent.

    Bon allez mes fesses posées par terre commencent à absorber l'humidité, je dirais même qu'elles sont trempées...je vais profiter de cette éclaircie sans soleil pour vite rentrer.

    Je retourne chez les propriétaires du Mont Gerbier, et oui il est privé, il vient d'être loué pour trente ans au conseil-général...

    J'ai juste l'impression d'être vers Port la Nouvelle avec le vent du sud, ça décoiffe...

    Je vais me mettre a l'abri...

    Jean Yves