J20 - DU MONT GERBIER DE JONC AU MONT GERBIER DE JONC, Oui je tourne en rond
Il pleut, il pleut avec petites éclaircies mouai, 16°, 80%, 3h30, 18 km
Je reste au lit, il pleut ce matin, je traine un peu cela va être mon jour de repos. Je vais quand même redescendre à Ste-Eulalie, car l'épicerie est ouverte, et j'ai peur de ne rien trouver ouvert le week-end.
Je refais les 6km en sens inverse, et je rencontre un groupes de Parisiens en randonnée. Ils se rassemblent devant la Loire et je fais la photo du groupe. On termine la route ensemble, et je passe dire bonjour à Olivier. Mes emplettes faites, je remonte à mon gîte, je mange mon casse-croûte et je vais aller faire un tour dans les chemins.
En fait, je ne suis pas à la source de la Loire mais plutôt aux sources de la Loire. Vous écartez vos doigts, la main à plat devant vos yeux et voilà votre avant-bras, c'est la Loire et vos doigts, toutes les sources qui font la Loire.
Dans les principales, il y a l'authentique, la véritable et la géographique, à vous de choisir, à chacun la sienne pour abreuver les clients, la guerre des sources heu...joker...
J'en profite pour aller à la Ferme de la Loire, c'est la géographique, juste en dessous du Gerbier.
Merci à Éric, qui m'autorise à faire des photos à l'intérieur et m'offre le café au nom Amsed. Il y a une cuisine ancienne et un bassin où la source coule vers St Nazaire...à suivre.
Ça va très vite car deux kilomètres après, sur le premier pont c'est déjà une belle rivière. Et au milieu coule un long fleuve tranquille, bonne route a toi, petit bout de bois que j'ai mis à dériver sur la pellicule limpide irisée de petits tourbillons, dont les turpitudes t'emmèneront, j'espère, jusqu'à l'océan.
Les Sucs sont partout à l'horizon, vestige de l'histoire, de notre pays. Je suis au pays des Sucs, mais point d'Alice dans les prairies, mais plutôt des merveilles géologiques un peu partout. Quand j'ai aperçu le Gerbier, il y a deux jours, j'avais l'impression d'avoir une une montagne immense.
Aujourd'hui au pied de celle-ci, ce petit bout de lave me fascine. Vestige d'une ancienne cheminée de volcan qui a laissé la phonolite à l'air libre. Le sucs, ces étranges dômes volcaniques apaisés, sont uniques en Europe.
J'ai l'impression qu'ils sont sortis de terre pour casser le vert du paysage. Leur couleur gris clair les fait ressortir sur les verts du paysage. De plus, la phonolite chante quand je marche dessus, cela a une résonance particulière. Elle est beaucoup utilisé comme lauzes sur les toits.
Je pars à travers les champs et que de fleurs en ce moment, dommage que je ne connaisse par leurs noms. L'une a sa robe violette et se balance sous la force du vent. Elle vient danser avec celle qui a sa robe jaune. Elle décrivent des arabesques dignes d'un grand ballet. Dès que j'élargis mon regard, c'est le champ, la montagne entière qui danse, virevolte, monte sur les pointes, hop, un entrechat à droite, un ballonné à gauche, on dirait même un bourrée bateau au loin.
Je finirai par voir un royal exécuté de pieds de maître par ces grandes ombellifères ! Quelle coïncidence un autre royal : cette fois-ci, un aigle joue avec le vent.
Bon allez mes fesses posées par terre commencent à absorber l'humidité, je dirais même qu'elles sont trempées...je vais profiter de cette éclaircie sans soleil pour vite rentrer.
Je retourne chez les propriétaires du Mont Gerbier, et oui il est privé, il vient d'être loué pour trente ans au conseil-général...
J'ai juste l'impression d'être vers Port la Nouvelle avec le vent du sud, ça décoiffe...
Je vais me mettre a l'abri...
Jean Yves