J23 - DE FAY-SUR-LIGNON À ST-AGRÈVE
Grand ciel bleu, 19°, 65%, 4h05, 22km
Je quitte ce somptueux gîte, de bonne heure et Christophe dort encore, je n'ose pas le réveiller. Il s'installe ici pour travailler, il est œnologue. Il vient pour " les Larmes des Abeilles", oui il va fabriquer de l'hydromel. J'en connais une qui est tombée dedans petite...
Merci encore au gîte "La Traverse" pour son accueil, et la beauté de la maison.
Le soleil se lève à peine et aujourd'hui je marche plein Est. Il est pile en face, c'est pas grave je ferais des photos en me retournant. J'ai face à moi ce matin un vaste plateau à perte de vue.
Avec les orages de tous les soirs, tout est encore bien vert. Très peu de céréales mais de l'herbe à foin partout.
Beaucoup de flaques aussi, par toujours facile à contourner, vu la grandeur de celle-ci.
Je passe de petits hameaux en petits hameaux, de petites bosses en petites bosses et je chemine sur ce plateau perché tout de même à plus de 1000m.
Je vais rencontrer des forêts noires, nan, pas le gâteau, mais des endroits où quelqu'un a éteint la lumière.
Je verrai le Mont Gerbier toute la journée pointant vers le ciel sa tête dénudée. Le Mont Mézenc est le plus haut mais le Gerbier le plus beau, enfin entre nous, c'est mon avis.
Je vais croiser Christine au détour d'un chemin. Cela fait neuf jours qu'elle est partie de Grenoble pour le Puy en Velay et descend toute la partie française de Compostelle. Bonne marche à toi et trouve ce que tu cherches...la coquille est sur le sac...lol
Les nuages comme chaque jours bourgeonnent et essayent de me faire deviner à quoi ils ressemblent. Je vois un dragon volant essayant de capturer un Ronin pourvu de son sabre. Le combat s'engage, les protagonistes s'enlacent corps et âmes, un coup à droite, puis à gauche et puifff, tout a disparu. Oh ! Merlin à droite, qui avec Arthur échangent .... Tiens que fait Yoda sur un dos de yack, je rêve, il me fait coucou de la main.... Ah ces nuages....
Allez, il est temps de lever son cul et de repartir car encore ce soir, les nuages commencent à pétarader. Il me reste juste quelques kilomètres pour arriver à St-Agrève qui est perché sur la colline. Elle descend de la colline à cheval, elle descend de la colline à cheval, quoi Hugues, il pleut, je m'en fous, je peux chanter.
Ce soir, je change de chaussures, les nouvelles sont arrivées. Nan, je vais pas dormir avec ce soir pffff, je n'ai plus dix ans, quoique......mais avec, je me dirige vers le Parc Naturel Régional du PILAT....
Jean-Yves