J22 - DES ESTABLES À FAY-SUR LIGNON (14/06/2015)
Je ne vois pas à dix mètres, 12°, 80%, 4h30, 22km
Hier soir, je suis allé visiter la maison du miel, il y a une ruche transparente dans le magasin. Elles ont un tuyau pour sortir à l'extérieur et je peux observer les abeilles qui travaillent sans relâche. J'adore.
Bon ce matin, je vais fonctionner avec mon ouïe car la vue se limite à pas grand chose.
J'arrête de vouloir regarder à travers le brouillard cela ne sert a rien. Donc, je vais laisser mon oreille faire le travail, et je vais entendre pleins de choses.
Je commence par entendre de nombreux oiseaux qui, dans le brouillard, s'époumonent pour se retrouver. J'en entends au moins huit différents, et une pie viendra se poser à quelques mètres de moi avant de prendre peur.
Le brouillard s'épaissit encore et cette fois, il dépose ses gouttes d'eau sur moi, brrrrrr.
J'entends des pétarades au loin et ça se rapproche. Environ cent vingt motos d'un autre âge vont passer au ralenti à côté de moi, c'est génial, un peu d'animation.
J'entends de l'eau qui coule à gauche et un lièvre sort à trois mètres. Je ne bouge plus comme au jeu un, deux, trois, soleil, il est surpris. Comme je bouge pas, il ne sait pas quoi faire, il va quand mettre quelques distances entre nous et va s'enfoncer nonchalamment dans les grandes herbes.
Je suis mon chemin et d'un coup je retrouve la vue. Quelques rayons de soleils arriveront à percer la couche épaisse de ouate. Beaucoup de chevaux et de vaches dans les champs à perte de vue.
La spécialité d'ici, c'est le Fin Gras, la recette !!!! Vous mettez une vache dans un pré, elle mange une certaine herbe du coin, et vous obtenez un viande, hum, le Fin Gras. Les 300gr cuits à point arrive devant vos yeux et déjà les papilles sont en ébullition. Le couteau sépare le morceau en un seul geste, la fourchette pique le morceau délicatement tellement il est tendre. L'odeur, vous fait ouvrir la bouche plus grande que le morceau...hum
Ben le dimanche, c'est fermé, alors ce sera pour une autre fois, mes papilles en salivent encore. Un café svp. Car le bar est ouvert lui.
Je poursuis à travers les champs et s'ouvre devant moi une vaste étendue avec au fond, un lac et un petit village. Ce soir, c'est là-bas que je m'arrête.
Ici, coulent " les Larmes des Abeilles ", elles pleurent car les fleurs qu'elles butinent commencent à avoir mauvais goût. C'est normal avec tout ce que l'homme fait pour améliorer le rendement... Alors ils installent des bassines pour recueillir les larmes...oui je sais c'est pas facile, et en plus il en faut des abeilles.
Aller je vais m'en jeter un derrière les étiquettes, un coup d'Hydromel, " les Larmes des Abeilles". Un vin fait de miel et d'eau....hic, comprends pas c'est pas du sirop...!!!
17:38 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Courage Jean Yves et puis un moment près d un vrai feu c est magique.
On t envoie du soleil de Paris pour tes derniers jours de marche et sommes impatientes de te rencontrer.
Encore merci
Écrit par : Vanessa | 15/06/2015
Bravo pour ta bravoure à découvrir notre beau pays de la façon la plus sage. Tu en as d'autant plus de mérite à l'époque du tout va plus et trop vite.
Bientôt de retour à la maison, on se réjouit de te retrouver pour connaître tes dernières impressions.
Salut l'Artiste voyageur!
Écrit par : Paul PORRAL | 15/06/2015
Magnifique ce que vous faites, c'est bien plus qu'un plaisir de vous suivre :)
Écrit par : Nanou | 15/06/2015
Bonjour jean Yves. Bon courage pour aujourd'hui avec vos chaussures toutes neuves.
Écrit par : Rachel | 16/06/2015