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Le Marcheur Rêveur Holistique - Page 10

  • J17 - DE LOUBARESSE À LALLIGIER

    Beau et déjà des nuages, 20°, 60%, 6h30, 35 km

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    Comment se fait-il que dans le gîte de Nadine, elle ait un bol chantant Tibétain ? En plus de son accueil chaleureux, elle chante Nadine.

    Elle a fait don pour Amsed-Génétique des boissons que j'ai consommées et de son CD, que je vous remettrai à Annonay.

    Le gîte de Loubaresse est juste à côté de l'église, vous pouvez pas le louper. Et j'ai comme l'impression que sa fille va faire l'acquisition d'un bol chantant...

     

     

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    Allez, je chausse les raquettes pour suivre le balisage aujourd'hui, je me demande pourquoi il faut les raquettes...je blague c'est pour l'hiver, point de neige ici.

     

     

     

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    Il y a une chose qui me fait rire, quand je fais pipi dans les rivières sur ma droite, je vais jusqu'en Méditerranée et quand je fais à gauche, je voyage jusqu'en Atlantique. Hé! les baigneurs, j'arrive...pffff

    Je suis sur la ligne de partage des eaux, j'ai déjà vu cette pancarte plusieurs fois depuis l'Aigoual. 

     

     

     

    Je traverse des vallons somptueux ce matin, à part la montée raide du départ, je suis sur cette fameuse ligne. Les fleurs de toutes les couleurs, de toutes les tailles, ont profité de cette chaleur pour fleurir toutes ensembles. Des pans entiers de collines en sont garnies, c'est vraiment joli.



    Parmi, je vois pleins d'orchidées, de marguerites, de pensées des Alpes, ....et des milliers d'autres. J'en profite pour renifler les odeurs de certaines en me penchant dessus car le genêt encore très fleuri arrive à prendre le dessus. J'ai l'impression de prendre des embruns de cette odeur particulière de genêt.

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    Je traverse une forêt où je pourrais croiser d'Artagnan ou un Lancelot lancé au triple galop.

     

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    Et, d'un seul coup au loin là-bas, j'en suis sûr c'est le Mont Gerbier de Jonc.

    Je ne l'ai jamais vu mais cela ne peut être que lui. On dirait un pain de sucre du Brésil, même forme, il a l'air si caractéristique, c'est là que commence : La Loire. Il est juste à une journée de marche.

     

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    En attendant, je traverse des petites rivières en équilibre sur des rochers. Cet endroit est très paisible et je navigue vers 1200m d'altitude. C'est agréable car du coup il ne fait pas trop chaud et les nuages servent de parasol.

    Bon allez, il est temps de faire ma lessive quotidienne pour la faire sécher avant que l'orage gronde, tous les soirs en ce moment. Demain, je fabrique un radeau et vogue vers St Nazaire...

    Jean-Yves

     

     

     

  • J16 - DE LA TOMBINE À LOUBARESSE, ça rime avec paresse...

    Beaucoup de ciel bleu et déjà des nuages, 19°, 5h, 20km

    Je me réveille naturellement vers 6h30, dans cet endroit paradisiaque et calme. Un café avalé avec Philippe le maître de la maison et il est temps de se mettre en route.

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    Le GR 4, toujours lui, me garde sur les crêtes et il essaie de concerner la courbe de niveau. C'est agréable de ne pas descendre au fond pour remonter en face. Je prends au début le chemin sur la ligne de crête ou la végétation est très rase.

    J'ai une vue lointaine car malgré la brume, j'aperçois le Mont Ventoux. L'odeur du foin ce matin me chatouille les narines, Félicie, aussi. Je me suis assis sur l'herbe, la rosée faisait des perles, Félicie, aussi.....pffffff

     

     

                                                                      Je quitte l'espace découvert pour rentrer dans la forêt, comme dans le Jura. De grands à trèsFullSizeRender.jpg-15.jpeg grands sapins, des feuillus et de temps en temps des clairières. Une est magnifique car il y a des narcisses de partout. Je sens leur parfum doux et subtil. J'en profite pour manger une ou deux poussées de sapin.

    Tous les ans, le sapin, quand il grandit, fait une pousse vert claire au bout de ses branches. Oui, oui, ça a le goût de sapin et pas d'autre chose.

     

    Aujourd'hui, je ne croiserai encore personne sur le chemin, seul le vent de temps en temps me parle aux oreilles.

    Tiens deux avions de la patrouille de France me survolent à basse altitude...Suivis à quelques minutes du reste en formation large...bizarre, ils me suivent, car à Arromanche,  l'année dernière ils étaient déjà là.
    Et maintenant un Rafale à l'entraînement, j'apprends que c'est une zone d'entraînement dans le coin.

     

         Dans mon hamac je suis au spectacle.

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    Je me suis arrêté à Loubaresse, un petit village au milieu de nulle part, mais ce" nul-part" est très joli. C'est une bien belle région l'Ardèche car je suis dans le Parc Régional des Monts d'Ardèche.

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    Un petit mot à ceux qui balisent le GR 4 depuis quelques jours, bravo, car à part deux trois endroits où il faut être vigilant, le sentier est vraiment beau et bien balisé.

    L'orage monte doucement encore un instant dans le hamac....



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    Rafale: avion de chasse, pour qui vous savez....

  • J15 - Du camping du village Malarce à la Bombine

     Beau avec nuages , 23• à 7h, 60%,6h,20km

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    Hier soir je décide en monde Flip Flop de suivre le GR 4 afin de tomber sur un gite. Sur la carte, j'ai vu qu'il y a une rivière pas loin, mais le GR en décide autrement. Je repasse en mode XA Pro  (chaussures prêtées par Salomon) car il me faut au moins cinq kilomètres pour rejoindre les rives du Chassezac.

    Je tombe sur un lieu de baignade, très fréquenté par ce vendredi soir. Après renseignement pris , j'ai encore cinq kilomètres à faire pour rejoindre le camping. J'évite la belle étoile car avec cette chaleur, il y a un orage tous les soirs. Merci Françoise pour cet accueil sur le pouce.

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     Son camping au bord de l'eau est très agréable " Les Gorges du Chassezac" et dans mon mobil-home, j'ai pu observer les éclairs une bonne partie de la nuit.

     

     

     

     

    Départ 7h ce matin déjà 23°, ça promet....

    D'ailleurs hier, 40°, c'est presque l'enfer, mes barres chocolatées ressemblent aux tableaux de Dali, tellement elles sont molles. Je remplis ma gourde avec de l'eau fraîche, quinze minutes chrono pour boire de l'eau chaude. Vous savez quand vous vous faites un thé, vous trempez  vos lèvres et c'est trop chaud. Vous revenez quand il est à la limite buvable, pas assez chaud pour être bon et encore tiède pour être bu. Mon appareil photo même dans sa housse est chaud comme si je l'avais laissé en plein soleil.

    Le bonhomme, je vous en parle pas, il boit sept à huit litres d'eau, il en évacue deux godets par jours. Même sans bouger sous l'arbre, je goutte, on dirait un saule pleureur. Allez, allez, avec tout ça, il fait beau et ça fait ressortir en ce moment l'odeur du jasmin qu'il y a partout ici. Je passe par des endroits où l'odeur est enivrante....

    Je récupère le GR 4,,et j'avoue c'est magnifique, les chemins sont travaillés par l'homme.

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    Nos anciens ont façonnés la montagne pour pourvoir ce déplacer. Les pentes sont escarpées, pas de souci, je monte un petit mur, j'empierre     entre le mur et l'amont, et voilà un chemin à plat.

     

     

     

     

     

     

    Il y a de tout petits hameaux disseminés dans toute la montagne et ils sont tous reliés entre eux. Jusqu'à ce qu'on m'explique je sais pas pourquoi, un à deux maisons, l'autre cinq, là-bas huit...Le nombre de maison correspond à la source qui alimente le hameau, c'est simple non. Pas beaucoup d'eau deux maisons, de plus ici plus de mille personnes vivaient dans les années 50. C'est pour cela que je vois pleins de murs sur les pentes. Ils pratiquaient la culture en cascade ou en étage. 

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    La végétation a repris le dessus sur toutes ces micro parcelles. Ils vivaient aussi de la châtaigne, miel, farine, et tous ces dérivés. Mais un souci actuellement pèse  sur les châtaigniers, ils sont malades et meurent à vitesse grand V, d'une espèce de gale.

     

     

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    J'arrive au petit village de Thines, ou son église est construite avec trois couleurs différentes de pierre et où le propriétaire du café, un café svp, prépare son lit sur la terrasse.

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    C'est pour regarder les étoiles me dit- il...il est 11h30, il prend de l'avance.

    Allez je repars, car depuis deux jours on me parle du gîte de La Bombine, le patron fait tout lui même. Du bœuf, a l'agneau, le porc, les poules, les légumes, il fait tout. De sur pattes, à dans l'assiette, c'est ici, que tout ce fait.

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    Je suis accueilli par Fati et Philippe en plein bal...dansant, pas grave après deux ou trois explications, je suis installé sur le bout du bar et l'agneau qui tourne dans la gigantesque cheminée viendra rejoindre mon assiette. J'ai pas l'habitude de faire des compliments gratuits mais la faites le détour, ça vaut un sac d'or.



    En plus il fait gîte, c'est au sud de St-Laurent-les-bains ou du Col de Meyrand.

     

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    Au dessus de moi pendant que j'écris, ça tonne, l'orage gronde....bonne soirée....

     

  • J14 - DE BESSÈGUES À LES VANS

    Grand beau, grand chaud, euh 35,3°, 25km, 5h

    Allez encore un peu de route aujourd'hui, mais le calcaire commence à sortir de terre.

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    Je suis à la limite de la vallée du Rhône et des contreforts Cévenols, alors j'ai un peu de dénivelé. Je passe sur les hauteurs dans la végétation de type garrigue et lorsque je descends dans les trous, c'est plutôt de type pinède.

     

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    Et plus, j'avance vers Les Vans, plus la roche calcaire est présente.

    Je croise des chênes dont les feuilles sont plus grande que ma main, 

    mais sous la végétation point de vent.

     

     

     

     

     

    Heureusement, il y a de l'ombre et le chemin est tellement fréquenté que tous les dix mètres, je récupère une toile d'araignée et son occupante, Beurk...

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    Quelques fois le chemin émerge de cet environnement vert pour me laisser une vue plus lointaine et me dire c'est là-bas que tu vas. Oui je sais et cela m'arrange car je vais monter en altitude, il fera peut être un peu plus frais.

     

     

     

     

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    Je suis le GR 44 et après le village de Banne, j'empreinte une espèce de voie romaine. Elle est pavée pendant un moment et de chaque côté un mur de pierre sèche de 60cm de large.

    En traversant une oliveraie, les murs passent à 1,40m d'épaisseur, il y en avait des pierres dans les champs...

     

     

     

    Je peux enfin prendre les sentiers et sauter de pierres en pierres sans me soucier du traîneau. J'ai fait le point aussi et je n'ai plus besoin de courir pour arriver à l'heure à Annonay. Je vais prendre le temps de visiter, de flâner un peu.

    J'arrive sur un promontoire qui domine le village des Vans avec une chaleur écrasante.

    À la terrasse du restaurant je parle avec les motards Lyonnais, Nadège et Sylvain et des Belges de Bruxelles, Martine et Francis, bonne promenade à vous.

    Le centre ville des Vans est très joli avec toutes ses pierres et des filatures de soie qui dépendaient de la culture des mûriers, disparue depuis bien longtemps.

    Je suis à l'ombre pour laisser passer le coup de chaleur, puis ensuite je vais me mettre en route pour trouver mon bivouac....

    Jean Yves

  • J13 - D'ALES À BESSÈGES

    Grand chaud, 33°, 45% d'humidité, 6h50, 33 km

    Bon je repars d'Alès, libre, enfin libre, de pouvoir faire demi-tour sur place, de monter les escaliers, de franchir une rambarde, de sauter,,de danser, euh... pas quand même...

    J'ai troqué le traîneau pour mon bon vieux sac à dos car je veux monter sur les Monts d'Ardèche. Le traîneau est super dans tout ce qui est, chemin large, carrossable avec pas trop de dénivelés. Mais la suite du programme me fait quitter les sentiers battus alors après mûres réflexions, je passe en mode randonnée pure. Je me sens léger malgré le poids du sac.


    Je commence ce matin par essayer de sortir d'Alès, car j'ai un peu plus de sept kilomètres à faire dans la ville, Eh! Non je ne fais pas l'indien. Rien de passionnant à marcher rue après rue avec les voitures de tous les côtés.


    Enfin, je me retrouve dans la garrigue, les mamelons que j'ai tout autour de moi sont recouverts de chênes verts pas très hauts et ils ne donnent pas envie de passer au travers pour couper les lacets.

    Il y a de suite du dénivelé, je monte, je descends, je tourne, je vire mais j'avance.

     

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    D'un seul coup je me retrouve du côté de la Dune du Pyla, je suis dans la pinède, mais je ne vois pas le sable. Ce qui est étonnant c'est que la végétation change en quelques centaines de mètres. Je renifle voir si je ne sentirais pas l'air iodé de l'Atlantique mais rien même pas un brin de souffle pour faire descendre les plus de 30°, ferais bien un plongeon dans une piscine, moi.

     

    Quand je suis sur les hauteurs de Rochessadoule, j'aperçois au loin, plein nord, les Mont-d'Ardèche.

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    Je continue dans la pinède pour arriver sur Bessèges. Tiens encore un wagonnet de mine, c'est le deuxième que je croise. Ils sont plutôt sur les carrefours en guise de décoration. Renseignements pris, c'était un bassin minier, la houille habitait le sous-sol. Et l'inondation des mines de Lalle inspira Zola pour Germinal. Bessèges voilà une ville qui me rappelle le départ, une seule rue de 4km de long. Un café svp.

    Ce que je trouve étonnant c'est que le centre de la ville tourne le dos à la rivière, ils n'aimaient pas l'eau ici? La température n'a pas cessé d'augmenter et pffff, il fait chaud mais c'est très bien.

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    Jean Yves