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Le Marcheur Rêveur Holistique - Page 9

  • J22 - DES ESTABLES À FAY-SUR LIGNON

    Je ne vois pas à dix mètres, 12°, 80%, 4h30, 22km

    Hier soir, je suis allé visiter la maison du miel, il y a une ruche transparente dans le magasin. Elles ont un tuyau pour sortir à l'extérieur et je peux observer les abeilles qui travaillent sans relâche. J'adore.
    Bon ce matin, je vais fonctionner avec mon ouïe car la vue se limite à pas grand chose.

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    J'arrête de vouloir regarder à travers le brouillard cela ne sert a rien. Donc, je vais laisser mon oreille faire le travail, et je vais entendre pleins de choses.

    Je commence par entendre de nombreux oiseaux qui, dans le brouillard, s'époumonent pour se retrouver. J'en entends au moins huit différents, et une pie viendra se poser à quelques mètres de moi avant de prendre peur.

     

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    Le brouillard s'épaissit encore et cette fois, il dépose ses gouttes d'eau sur moi, brrrrrr.

     

     

     

     

     

     

    J'entends des pétarades au loin et ça se rapproche. Environ cent vingt motos d'un autre âge vont passer au ralenti à côté de moi, c'est génial,  un peu d'animation.


    J'entends de l'eau qui coule à gauche et un lièvre sort à trois mètres. Je ne bouge plus comme au jeu un, deux, trois, soleil, il est surpris. Comme je bouge pas, il ne sait pas quoi faire, il va quand mettre quelques distances entre nous et va s'enfoncer nonchalamment dans les grandes herbes.

    Je suis mon chemin et d'un coup je retrouve la vue. Quelques rayons de soleils arriveront à percer la couche épaisse de ouate. Beaucoup de chevaux et de vaches dans les champs à perte de vue.

    La spécialité d'ici, c'est le Fin Gras, la recette !!!! Vous mettez une vache dans un pré, elle mange une certaine herbe du coin, et vous obtenez un viande, hum, le Fin Gras. Les 300gr cuits à point arrive devant vos yeux et déjà les papilles sont en ébullition. Le couteau sépare le morceau en un seul geste, la fourchette pique le morceau délicatement tellement il est tendre. L'odeur, vous fait ouvrir la bouche plus grande que le morceau...hum
    Ben le dimanche, c'est fermé, alors ce sera pour une autre fois, mes papilles en salivent encore. Un café svp. Car le bar est ouvert lui.

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    Je poursuis à travers les champs et s'ouvre devant moi une vaste étendue avec au fond, un lac et un petit village. Ce soir, c'est là-bas que je m'arrête.

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    Ici, coulent " les Larmes des Abeilles ", elles pleurent car les fleurs qu'elles butinent commencent à avoir mauvais goût. C'est normal avec tout ce que l'homme fait pour améliorer le rendement... Alors ils installent des bassines pour recueillir les larmes...oui je sais c'est pas facile, et en plus il en faut des abeilles.

    Aller je vais m'en jeter un derrière les étiquettes, un coup d'Hydromel, " les Larmes des Abeilles". Un vin fait de miel et d'eau....hic, comprends pas c'est pas du sirop...!!!

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  • J21 - DU MONT GERBIER DE JONC À LES ESTABLES

    J21 du Mont Gerbier de Jonc a Les Estables
    Ciel bleu, 15°, 64%, 4h, 21km

     

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    Hier soir, juste avant le coucher du soleil, une barre de ciel bleu apparaît sur l'horizon avec la brume qui monte de la vallée. Cela produit une lumière féerique, et présage du beau temps pour demain.

    Il a plu 50mm, hier, de quoi arroser le jardin. Petit déjeuné pris, il faut Se mettre en route mais je sais déjà que je vais avoir les pieds mouillés. La pluie tombe sur les herbes, et les herbes la gardent le long de leur tige. C'est fou ce qu'un petit brin d'herbe peu retenir comme eau.

    Je commence par deux cents mètres de route, voilà le seul moment où j'aurai les pieds au sec. Pffff voilà le chemin, et les herbes penchent sous le poids de l'eau, tant que je n'aurais pas les pieds trempés, j'essaie de faire du slalom. Voilà c'est fait j'ai les pieds et le bas des jambes ruisselants et je ne fais plus attention où je met les pieds.

    Le paradoxe c'est que toutes ces gouttes avec le soleil revoient des myriades d'éclats. J'ai l'impression que la fée Clochette est passée par là et a semé sa poudre de fée. C'est beau, hein, mais moi j'ai les pieds mouillés.

    Je vais passer en Haute-Loire pendant deux jours. Je rencontre une équipe en VTT, à priori l'accompagnatrice est un monstre physique, mais loin d'être un monstre...

    Direction le GR7 et le Mont Mézenc 1753m, le plus haut sommet de l'Ardèche et de la Haute-Loire.

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    J'empreinte un super sentier jusqu'à son sommet. En fait, il y en a deux séparés par un demi km. Un dans chaque département, deux mamelons, une paires de seins, quoi.

    Au sommet, c'est grandiose, du Puy de Dôme, au Mont Blanc en passant par l'Aigoual et entre les deux des sucs de partout.

     

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     Le mot est faible, des volcans éteints, il y en a des, des, centaines. Il faut imaginer : fermez les yeux... Non, non, vous pourrez plus lire, un vaste plateau verdoyant d'où sortent de partout des monticules grisâtres. Il sont pas très hauts, mais l'effet est saisissant. Je m'imprègne de ces vues lointaines et je trace directement sur le terrain le chemin des prochains jours. Il n'y aurait pas ce vent, je pense que j'aurais mangé ici et la sieste.

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    Au sommet beaucoup de monde aujourd'hui, je parle avec des enfants, les question fusent. Je présente Amsed à un grand nombre de personnes.


    Je traverse des prairies et des sous-bois où l'odeur d'humus ressort encore davantage avec l'eau qui est tombée hier.

     

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    Je navigue à des altitudes de 1300, 1400 m et aux Estables, il y a des tire-fesses, petite station de ski.

    Des cumulus jouent avec le soleil, et le ciel devrait encore pleurer ce soir. Mais je loge chez Chantal, enfin dans le gîte....

     

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  • J20 - DU MONT GERBIER DE JONC AU MONT GERBIER DE JONC, Oui je tourne en rond

    Il pleut, il pleut avec petites éclaircies mouai, 16°, 80%, 3h30, 18 km

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    Je reste au lit, il pleut ce matin, je traine un peu cela va être mon jour de repos. Je vais quand même redescendre à Ste-Eulalie, car l'épicerie est ouverte, et j'ai peur de ne rien trouver ouvert le week-end.

    Je refais les 6km en sens inverse, et je rencontre un groupes de Parisiens en randonnée. Ils se rassemblent devant la Loire et je fais la photo du groupe. On termine la route ensemble, et je passe dire bonjour à Olivier. Mes emplettes faites, je remonte à mon gîte, je mange mon casse-croûte et je vais aller faire un tour dans les chemins.


    En fait,  je ne suis pas à la source de la Loire mais plutôt aux sources de la Loire. Vous écartez vos doigts, la main à plat devant vos yeux et voilà votre avant-bras, c'est la Loire et vos doigts, toutes les sources qui font la Loire.

    Dans les principales, il y a l'authentique, la véritable et la géographique, à vous de choisir, à chacun la sienne pour abreuver les clients, la guerre des sources heu...joker...

    J'en profite pour aller à la Ferme de la Loire, c'est la géographique, juste en dessous du Gerbier.

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    Merci à Éric, qui m'autorise à faire des photos à l'intérieur et m'offre le café au nom Amsed. Il y a une cuisine ancienne et un bassin où la source coule vers St Nazaire...à suivre.

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    Ça va très vite car deux kilomètres après, sur le premier pont c'est déjà une belle rivière. Et au milieu coule un long fleuve tranquille, bonne route a toi, petit bout de bois que j'ai mis à dériver sur la pellicule limpide irisée de petits tourbillons, dont les turpitudes t'emmèneront, j'espère, jusqu'à l'océan.

    Les Sucs sont partout à l'horizon, vestige de l'histoire, de notre pays. Je suis au pays des Sucs, mais point d'Alice dans les prairies, mais plutôt des merveilles géologiques un peu partout. Quand j'ai aperçu le Gerbier, il y a deux jours, j'avais l'impression d'avoir une une montagne immense.

    Aujourd'hui au pied de celle-ci, ce petit bout de lave me fascine. Vestige d'une ancienne cheminée de volcan qui a laissé la phonolite à l'air libre. Le sucs, ces étranges dômes volcaniques apaisés, sont uniques en Europe.

    J'ai l'impression qu'ils sont sortis de terre pour casser le vert du paysage. Leur couleur gris clair les fait ressortir sur les verts du paysage. De plus, la phonolite chante quand je marche dessus, cela a une résonance particulière. Elle est beaucoup utilisé comme lauzes sur les toits.

    Je pars à travers les champs et que de fleurs en ce moment, dommage que je ne connaisse par leurs noms. L'une a sa robe violette et se balance sous la force du vent. Elle vient danser avec celle qui a sa robe jaune. Elle décrivent des arabesques dignes d'un grand ballet. Dès que j'élargis mon regard, c'est le champ, la montagne entière qui danse, virevolte, monte sur les pointes, hop, un entrechat à droite, un ballonné à gauche, on dirait même un bourrée bateau au loin.

    Je finirai par voir un royal exécuté de pieds de maître par ces grandes ombellifères ! Quelle coïncidence un autre royal : cette fois-ci, un aigle joue avec le vent.

    Bon allez mes fesses posées par terre commencent à absorber l'humidité, je dirais même qu'elles sont trempées...je vais profiter de cette éclaircie sans soleil pour vite rentrer.

    Je retourne chez les propriétaires du Mont Gerbier, et oui il est privé, il vient d'être loué pour trente ans au conseil-général...

    J'ai juste l'impression d'être vers Port la Nouvelle avec le vent du sud, ça décoiffe...

    Je vais me mettre a l'abri...

    Jean Yves

  • J19 - DE SAINTE-EULALIE AU MONT GERBIER DE JONC 1551m

    Beau avec du vent, 17°, 65%, 4h, 16 km

    Réveil pas de bonne heure ce matin, petit déjeuner à 8h30 au Violettes à Ste-Eulalie. Merci à Lise pour son charmant accueil.

    J ai rencontré hier soir Olivier qui tient la page sur le mont Gerbier de jonc ,il vend notamment des couteaux sympas à Sainte-Eulalie, merci à toi!

     

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    Et hier soir aussi, discussion avec des Normands à table. Et oh! Surprise ils ne connaissent pas la "chèvre". Boisson de Haute-Savoie à base de jus de pommes, de sucre et d'alcool un peu fort. J'attends de vos nouvelles pour vous donner une recette buvable sans décoller de sa chaise. Ça vaut surement la potion dont certains irréductibles de votre région s'abreuvent avant d'aller combattre les romains...

     

    Ce n'est pas là que j'habite, il faut repartir vers le nord la source de la Loire n'attend que moi. Pas besoin de sortir la carte ce matin, c'est tout droit et je vois le sommet du Mont.

     

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    Après le violent orage d'hier soir, c'est encore avec le soleil que je marche ce matin. Je marche avec la Loire sur ma droite jusqu'au pont. À cinq kilomètres de sa source, je suis surpris car c'est une belle rivière de montagne et non pas un petit ruisseau.

    Après être passé sur sa rive gauche, un petit sentier me fait longer le vrai début de la Loire. Pour la petite histoire, plusieurs départs différents partent de la même nappe phréatique pour se rejoindre dans le premier kilomètre et au pont à deux kilomètres plus bas, le panneau indique bien La Loire.

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    Il fait beau, alors je vais gravir les derniers 140m très abruptes de ce fameux pain de sucre.

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    Plus je m'approche, plus c'est impressionnant car la pente est raide, très raide. On dirait un dé à coudre poser sur une table. Je monte le chemin raide où une une corde à été installée pour faciliter le passage, je suis en montagne.

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    Au sommet, la vue est superbe malgré la brume qui, au loin, masque les reliefs. Mais encore une fois quelle vue.

     

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    AMSED, le fanion est toujours avec moi.

     

     

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    Je tends l'oreille car une classe écoutent leurs profs, coursde géologie, moi aussi je tends l'oreille. C'est super intéressant. Zone volcanique ici, mais c'est vrai que tous ces monticules ressemblent à de vieux volcans.

     

     

     

     

    J'ai beaucoup de vent au sommet mais je prends le temps de m'imprégner de la vue. La descente se fait par un autre endroit mais c'est du même acabit que la montée. Je vais prendre un sentier pour faire une boucle, histoire de profiter du beau temps. Un café svp.

    Et me voilà, encore en gîte j'y prends goût, avec une vue....Bon et une route, oui....

    Jean-Yves

  • J18 - DE LALLIGIER À SAINTE-EULALIE

    Très couvert, quelques gouttes et deux rayons de soleil, 17°, 65%, 6h00, 28 km

    Aujourd'hui, si j'avais pris la route, le panneau indiquait 15 km, mais je suis un peu têtu, alors je suis le GR 7. Depuis hier j'ai laissé le 4 suivre sa route et je remonte le 7 en direction de la source de la Loire.

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    Merci au gîte-hôtel d'hier soir pour le petit geste envers l association à travers moi. Ce que j'ai bu a été offert, je vais finir par en profiter, hic.

    Je continue sur mon plateau, aux alentours de 1200m d'altitude et j'ai hâte d'arrive au sommet car je pressens une belle vue.

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    Effectivement cela s'ouvre sur un gigantesque plateau avec une vue lointaine. Je distingue juste au loin je sommet du Mont Gerbier de Jonc.

    En attendant ce matin, c'est pieds détrempés et odeur d humus après la pluie. Hier soir, un orage a frappé un camping, un jeune homme a été hospitalisé.

    Un café svp. Vanessa qui tient le café-supérette du Rieutord est chti...et j'en profite pour acheter des fruits. Je repars dans les grandes forêts à l'abri du vent et je traverse le plateau dans sa longueur.

    Toute cette verdure, ces fleurs, ces senteurs qui changent en permanence c'est reposant. Je fais des zig et des zag, ce matin. Le plateau est balayé par le vent et d'un seul coup, je rentre dans une sapinière, c'est Fort Boyard...


    Il y a des milliers de mouches, sans le bocal, je serre les dents pour éviter d'en avaler. C'est peut être bon à manger, des protéines, mais je suis obligéde souffler par le nez pour éviter qu'elles rentrent. Elles me tournent autour, se posent sur moi, arggg, vivement le vent.

    Je sors de la sapinière presque au sommet et le vent de travers les chasse en un dixième de seconde. J'aperçois des hirondelles avec le dessus blanc, je crois qu'il n'y en avait plus beaucoup. À chaque virage, elles m'envoient comme un éclat de miroir.


    Au détour, d'un vallon je le vois le Pain de Sucre, mais il va de nouveau disparaître de ma vue, caché par un mouvement de terrain. J'arrive bientôt et sur le pont il y a marquer " la Loire".

    C'est étonnant car quand on sait où elle arrive, il y a une chose bizarre pour moi. Je la remonte rive droite plein nord. Sur les vingt premiers kilomètres, elle coule plein sud, et c'est ensuite qu'elle tourne à droite pour rejoindre l'Atlantique.

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    J'ai oublié de vous parler de la rencontre avec Astrid et Philippe des chasseurs de doryphores. Avec un filet à papillon, en grosse toile, ils balayent les herbes pour attraper les petites bêtes, et hop pour la science....

    Il tombe quelques gouttes mais je suis à l'abri pour la nuit....

    Jean-Yves