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  • GR 5 - BIVOUAC DU 17 août à Roya

    Grand beau, 16°, 63 % d'humidité

    Oh! Bourriquet, La Prudence et à l'Arrache avec ta cuillère en bois pour faire chanter ton bol tibétain. J'espère que votre périple s'est bien fini!

    Je quitte St Etienne de Tinée après avoir passé ma plus mauvaise nuit depuis 52 jours que je suis parti. D'abord la fête du village où la musique s'est fait entendre jusqu'à une heure du matin puis la fontaine qui donnait l'impression que l'eau coulait dans une casserole vide.

    Malgré tout, je pars de bonne heure car le Col de Blainon,2011m, m'attend. Je passe d'abord par la station d'Auron où je bois un café avec deux jeunes.

    Depuis deux, trois jours, Cyriaque et Raphaël me dépassent régulièrement, c'est bizarre, je suis toujours devant. Auraient-ils du mal à se lever le matin...? Je plaisante, on fait les mêmes étapes mais pas au même rythme.

    Je monte à travers la forêt qui a changé de couleur car le Sud imprime sa marque. Je sens, c'est plus sec ici. L'arrivée sur le col se fait à travers les pins et les mélèzes. Je fais une petite pause casse-croûte dans l'herbe du col.

    Je descends sur le Vallon de Roya par un sentier bordé de pieds de lavande. Je n'arrête pas de plumer la tête des tiges en passant pour récupérer des fleurs, ça sent bon. Dans le versant plein sud que je dévale, il y a plein de chalets, dont certains s'écroulent sous le poids de l'âge et de l'abandon.

    Depuis un moment, l'orage menace, je vais rester à Roya car le prochain col culmine à 2480m, j'en garde pour demain. J'en profite pour faire toute ma lessive avec de la vraie lessive et non! Mon bon savon de Marseille!

    Jean-Yves

  • GR 5 -BIVOUAC DU 16 août à St Etienne-de-Tinée

    Nuages orographiques, 14°, 64 % d'humidité

    En espérant que le dos de Mad Prudence va bien.

    Départ de Larche de très bonne heure pour aller rejoindre le Vallon du Lauzanier, accueilli par les marmottes. Un joli chemin pavé de grosses pierres plates me fait rejoindre le lac du Lauzanier, puis un deuxième lac et quelques tous petits.

    Par un chemin dans un pierrier qui ressemble à une diagonale du fou, je prends pied sur le Pas de la Cavale, une courte pause et un regard circulaire pour observer les montagnes aux alentours. Il y a encore plein de montagnes face à moi avant d'arriver à la mer.

    Un aigle profite d'une ascendance pour planer en s'élevant. Une descente raide suivie d'une remontée au Col des Fourches 2267m où je rencontre deux blockhaus de la ligne Maginot. Une grande descente à côté d'un troupeau de trois cents têtes de moutons et un café au village de Bousiéyas.

    Et belote, remontée au Col de la Colombière 2237m, je bascule de l'autre côté et là une odeur connue me chatouille le nez. Je prends des fleurs dans mes doigts et les écrase pour en sentir toutes les essences. Il y a des pieds de lavandes sauvages partout sur la montagne.

    Voilà, j'y suis, une cigale, enfin je crois, se fait entendre sur la droite.

    L'arrivée sur le village de St-Dalmas-le-Selvage se fait après avoir visité toute la montagne à gauche, à droite d'un Z signé Zorro, il est où Tornado? Charmant village rustique mais avec café et épicerie.

    Rebelote, remontée sur le quatrième col de la journée et dernier, long mais peu pentu. La grande descente sur St Etienne de Tinée est longue et mes jambes ne sont plus neuves. Mais je finirai ma descente par un petit chemin bordé de buis.

    C'est vraiment le Sud. Je prends pied sur St Etienne, enfin après 10 heures de marche.

  • GR 5 -BIVOUAC DU 15 août à Larche

    Grand beau, 8°, 60% d'humidité

    Merci à ceux qui entretiennent le GR 5 en Ubaye, c'est la première fois où le doute n'est jamais permis, un super marquage, merci.

    Aujourd'hui, toute petite étape de repos, les jambes ne sont pas au rendez-vous de toute manière, alors toute petite cadence pour monter.

    Je ne pars pas de bonne heure, j'en profite pour dormir. Je monte tranquillement dans la fraîcheur du matin et je regarde le soleil frapper les montagnes de plein fouet. Les nuages font aussi leur apparition, accrochés à la montagne comme ils peuvent car il y a beaucoup de vent.

    Je suis seul sur le chemin et le Col du Vallonnet 2524m est avalé avec sérénité. Un couple de randonneurs a planté sa tente dans une cuvette et je rencontre Aubin avec ses deux chiens, un berger de Sisteron.

    Aubin Col Vallonnet.JPG

    On échangera pendant un moment et je traverserai son troupeau de moutons, chèvres et ses quatre ânes.

    Le Col du Vallonnet porte bien son nom, car ce n'est pas un col marqué, mais plutôt une succession de vallons sur plus de cinq cents mètres.

    Je descends un peu puis suis sur le GR à la courbe de niveau pour arriver sous les baraquements Viraysse. Au sommet à gauche, il y a la Batterie de Viraysse, vestige des anciennes fortifications réactualisées pour la ligne Maginot.

    Là, au Col de Mallemort 2558m, je rencontre le club des cinq : Aude, Audrey, Céline, Marie-Astrid et Charlène en périple sur le GR.

    club des 5 col mallemort.JPG

    On fera un petit bout de descente ensemble.

    Je termine la descente et je reste pour de bon à Larche

    Jean-Yves 

     

     

  • 7ème lettre à Valentine

    Oh ma Valentine

    Quand dans le sac d'enveloppes de Marraine(*) qui m'était tendu, j'ai plongé ma main, je ne pouvais savoir que j'aurais pu être épris en quelques courriers de vous.

    Je sais que l'anonymat est de rigueur, mais en vous lisant, je rêvais éveillé. Je pouvais poser mes mains sur vous, vous glisser un ou deux bisous dans le cou, m'émerveiller de vos yeux vairon, glisser mes doigts dans votre longue chevelure blonde.

    Je garderai ces images en moi, comme celle de votre baignade. Oui, je savais dès le début que jamais je ne vous verrai. Si difficile qu'il soit ce protocole, je respecterai votre engagement, jamais je ne chercherai à savoir qui se cache derrière cette belle écriture.

    J'ai bientôt fini ce que j'ai entrepris et je ne pourrai pas répondre à votre dernière lettre, quel dommage. Mais je m'empresserai de lire votre dernière, car pour vous aussi ce sera la dernière.

    Vous me confiez dans celle que je tiens en main que vous sauriez vous mettre à l'abri sous mon épaule. Volontiers, j'aurais posé mon bras sur vos épaules, avec ma main refermée sur la naissance de votre bras. On marcherait longuement le long du canal, à l'abri su soleil, sous l'ombre des platanes bi-centenaires.

    On prendrait le temps de s'assoir sur un banc et de laisser nos pensées divaguer au grés des vaguelettes sur l'eau, s'abandonnant au temps qui passe. Un souffle d'air frais nous ramènerait vers un salon de thé où une pâtisserie fondrait sous nos langues. Il serait alors temps de vous raccompagner à votre appartement et de vous souhaiter bonne soirée.

    Peut-être un jour au grès de mes ballades, je finirais par vous croiser, peut être nos yeux d'un regard se demanderont dans quelle vie ils se sont vus, en l'espace d'une milliseconde. Nous continuerons notre chemin jusqu'à ce qu'un jour, une page du livre nous consacre une histoire....

    La dernière lettre de Valentine vous appartient, cher lecteur, chère lectrice. Mettez-vous à la place de Valentine pour écrire cette lettre et l'envoyer à mon adresse mail : jean-yves-valesmes@hotmail.fr

    La plus belle à mon sens sera incluse au livre que je vais faire sur le GR 5 et je me ferai un plaisir d'offrir un livre à l'élu.

    Elle restera totalement anonyme mais à la fin de la lettre, laissez moi vos coordonnées que je puisse vous contacter : nom, prénom, âge, ville.

    Merci à vous, à très bientôt

    Jean-Yves

    (*)PS : il faut entendre par "marraine", la marraine de guerre!

  • GR 5 -BIVOUAC DU 14 août à Fouillouse- (désolé le réseau pas bon ici)

    Grand Beau, 14°, 60 % d'humidité

    J'ai mis le réveil à 5h30, je prévois d'aller loin en fonction du temps, peut être des orages en fin de journée.

    J'attaque le Col du Fromage 2267m à bonne allure et plus je monte plus la température descend. Elle affichera 5° à un moment, j'ai les pouces qui prennent froid.

    Le lever de soleil sur les montagnes est magnifique, avant le sommet, je suis rejoint par Raphaël, on finira le col ensemble. On fera décoller un tétra lyre d'un mélèze, j'apercevrai sa belle queue blanche et noire en forme de lyre. Pourquoi le Col du Fromage? Je ne sais pas.

    Je pars dans la descente assez rapidement, de plus le chemin est très régulier, cela permet d'aller un peu plus vite. Je rejoins Ceillac où je prendrais un café et parlerai un peu parapente car il y a un joli site ici. Je ne reste pas longtemps car la décision est prise, je file sur la Haute-Ubaye, le Col Girardin 2699m m'attend.

    Il y a beaucoup de monde sur le chemin mais j'attaque d'un bon rythme et je double. Le sentier est raide mais ça passe bien. Je débouche à côté de la Cascade de la Pisse, et ça pisse fort, très joli, beaucoup d'eau qui ruisselle sur une pente abrupte, mais non verticale et beaucoup de musique, elle transmet.

    Un peu plus haut le Lac Miroir, joli reflet de la montagne dans son eau limpide. Je poursuis en direction du Lac de Ste Anne, wouahouuuuu, il est d'un bleu sensationnel et les rayons du soleil qui passent à travers des nuages lui donnent des reflets verts. C'est magnifique mais au loin se dessine le col et vu le chemin, il en reste encore un peu à faire. La fin du chemin ressemble au Z de Zorro, il manque juste la pointe de l'épée sur les fesses pour se donner du courage.

    J'avais décidé de faire une grande pause au col, j'avale un bout de saucisson et de fromage mais j'ai trop froid. Des nuages se forment depuis deux heures et je suis à l'ombre, de plus un vent frais remonte le col. Alors je descends dans les Alpes de Haute Provence, souvenir, passé six ans à Barcelonnette.

    Je garde ma chemise jusqu'en bas à La Barge mais où sont les températures du Sud? Le chemin met à mal les jambes, il me faudra cinq minutes à marcher sur la route pour qu'elles reprennent un mouvement correct et fluide.

    Du coup, je vais à La Fouilleuse, le chemin descend sur la route et à côté de la route pour arriver au Pont du Châtelet. Pont suspendu au dessus du grand vide, une gorge super étroite mais hyper profonde. Petite remontée sur Fouillouse avec mon ami Joël de Barcelonnette qui est venu me faire un petite visite.

    Demain, petite étape de prévu, enfin j'espère...lol

    Jean-Yves