Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • GR 5 - BIVOUAC DU 04 août AUX HOUCHES

    Grand bleu, 20°, 58 % d'humidité.

    Aujourd'hui, je fais juste une étape de vallée à vallée. Je pars des Houches et je vais au bout des Contamines Montjoie. De plus, comme je dors au même endroit, j'allège mon sac et demain, vraie journée de repos.

    Allez, départ, je vise le col de Voza et je me rappelle mes descentes à ski sur les pistes des Houches, mais aujourd'hui, ça monte et pas en tire-fesses.

    Une salade avalée au Courant d'Air juste sur le col et une grande descente m'attend.

    Je croise Gaëlle au col à sa pause repas et j'attaque sur une piste carrossable. La vue, devant, derrière, sur les côtés, est grandiose et ces odeurs d'été en altitude, qui chatouillent le nez, merveilleuses.

    Je suis les lacets de la route jusqu'à Bionnassay et super, je la quitte enfin. Je passe dans la forêt pour aller rejoindre le torrent de Bionnassay et sur le petit pont, sa fraîcheur glacière me fait du bien. Le temps de prendre quelques photos, je reprends la descente par une montée en lacet pour quitter les gorges, outch!

    Je rattrape une piste carrossable, puis le goudron et pratiquement jusqu'en haut de Contamines. Je navigue dans le fond de vallée en faux plat montant.

    A un grand parking, je reste rive droite et c'est le crottin de cheval qui prend au nez. Effectivement, sur la droite, je distingue un haras et sur la gauche des paroles bizarres : " Donne du mou! Avale! Dièdre à gauche! Sec! Queue de vache! Noeud en huit! Un peu de puff!" Ca grimpe dur dans une école d'escalade, sur le bitume, beaucoup de bipèdes en promenade.

    Je termine à Notre Dame de la Gorge.

    Jean-Yves

  • GR 5 - BIVOUAC DU 03 août aux Houches

    Pluie orageuse, 19°, 76 % d'humidité

    Merci à Bruno et son équipe du refuge d'Anterne 'Alfred Wills" 2089m

    Benoit et son equipe.JPG

    Un accueil génial, empreint d'humour et de bonne humeur, Merci.

    J'ai dormi sous la tente, partagé une fondue aux deux fromages (recette du chalet, il faut monter pour goûter) avec des randonneurs. On a bien rigolé avec Annie, Gaëlle et Eric.

    Eric Gaelle Annie bivouac du 0208.JPG

    Bruno nous a même rajouté du fromage en cours de route. Oui, oui, avec Eric, on a tout fini, slurp et pour finir le pousse café offert par le patron.

    Troisième fois que je mets le réveil, je veux partir à 6h. Dans la nuit, quelques gouttes viennent frapper à la tente. Mince, je croyais que c'était prévu pour dans la soirée, les orages.

    Allez, c'est l'heure, pas d'eau qui tombe, j'ouvre et mets la tête dehors. A droite, au Nord, c'est clair, au dessus, c'est noir de chez noir, à gauche, je ne vois pas. Je démarre avec quelques gouttes et j'enfile le poncho, le parapluie sur le sac car j'ai des rafales à 60km/h. Et je vous le donne en mille: de face, dans la montée, avec la voile sur le dos, il faut pousser sur les quatre cannes.

    J'arrive au col d'Anterne et tout disparait. Il va faire très beau. J'avoue, jusqu'au col, la tête sous le chapeau, j'ai quand même fait deux trois photos.

    Au col, je passe en mode soleil et je vais profiter de cette solitude et de ce calme pour rejoindre le refuge de Moëde, un café, s'il vous plait?

    Allez, prochaine étape, le Brévent, 2525m. Au programme, descente dans les gorges et rencontre avec la flore. Une multitude de fleurs de toutes les couleurs, un dégradé de rouge à violet, des jaunes petites ou grandes, des rhododendrons fleuris et des fleurs blanches. J'ai cru arriver chez les Apaches. On dirait des plumes, c'est dans un endroit humide, elles sont toutes regroupées, c'est fabuleux.

    Je quitte cette étape pour retrouver une flore plus rase et de finir sur la pierre du Brévent. Putain, qu'il est beau ce Mont-Blanc, je l'ai là juste devant moi, majestueux!

    Après une pause, j'attaquerais la descente de 1500 m, jusqu'au Houches, mes jambes sont un  peu fatiguées, il fait chaud et ça bourgeonne.

    Jean-Yves

     

  • GR 5 - BIVOUAC DU 02 août au refuge "Alfred Wills3 Antenne 1807 m

    Grand beau, 20°, 62% d'humidité

    Réveil naturel ce matin et j'attaque par la descente sur Samoëns. Je suis seul un bon moment dans la descente et je goutte à cette quiétude, le temps que les pieds se mettent en fonction. Un peu raide, j'avoue ce matin, les jambes bien mais les chevilles un peu moins. Il me faudra une bonne demi-heure avant que ça ne grince plus.

    Mis à part le paysage, la descente est un peu monotone, descente par la piste et la route même si vers la fin, je longe la route et coupe les lacets par un joli petit sentier. Je traverse le bout de Samoëns et rejoins le bord du Giffre. Ca amène un peu de fraîcheur dans cette température trop chaude.

    Je fais un crochet par le centre de Six-Fer-à-Cheval pour ravitailler un peu. Je monte par la cascade du Rouget, superbe double voie d'eau, une en vraie cascade qui ne touche pas le rocher et l'autre qui court directement dessus pour se rejoindre dans la gouille final.

    Je commencerai l'ascension avec Gaëlle mais mon porte-monnaie perdu me fera repartir en marche arrière. De retour à la cascade, un peu énervé, je reprend le chemin, allure sportive, ça crisse sous les pneux, heu! Pardon, je suis à pied.

    Le chemin après la cascade coupe plusieurs fois la route et les voitures me passent devant, mouai! Enfin, j'arrive au parking, plus que des piétons, chouette, et des ânes, d'ailleurs, qui promène qui?

    Il fait très chaud, voir même extrêmement chaud, je goûte, la sueur me fuit par tous les pores. Le chemin monte bien et je rencontre mes premiers mélèzes. Ca me rappelle Barcelonnette et la vue domine la vallée 1000m plus bas. D'un seul coup, les arbres disparaissent et laissent place à la prairie.

    J'arrive sur le plateau où le refuge trône à côté d'une source dont je boirai bien deux litres d'eau en arrivant. Allez, ce soir, je me pose là!

    Douche dans la rivière sous l'oeil averti des marmottes, il y en a un peu partout.

    Ce soir, fondue savoyarde, hé! Ben quoi?....

    Jean-Yves

     

  • GR 5 - BIVOUAC DU 1ER AOUT au refuge de la Golèse

    Grand beau, 12°, 60% d'humidité

    Départ de la Chapelle de très bonne heure, il fait à peine jour, mais 1100m de dénivelé juste après un bout de route.

    Je monte jusqu'au col des Mattes avec l'humidité du matin et les senteurs des sous-bois pas encore réveillés, sauf les bestioles volantes qui ne doivent jamais dormir, elles!

    Le soleil m'accueille un peu avant le col et c'est un bonheur à cette heure-là de le recevoir sur les épaules.

    L'alpage est lui aussi debout car les vaches sortent de la traite et le fermier à grand coup de "ho!" fait avancer ses vaches et elles répondent toutes en coeur de leur cloche. Je quitte l'endroit constellé de bouses pour aller faire une pause plus bas.

    Hé! J'ai entendu siffler ma première marmotte, je ne l'ai pas vu plier le papier de chocolat et je vous jure, je cherche toujours la vache violette Milka!

    Je rejoins le col de Bassachaux aux Portes du Soleil et je marche depuis un petit moment avec Annita, une sacrée marcheuse de Hollande. On ira ensemble jusqu'au col des Chésery à une super cadence. On traverse les pistes d'Avoriaz, fréquentées par les VTT, aucun d'entre eux ne montent sur leur vélo, ils ne font que de la descente.

    Annita.JPG

    Je ne sais plus où regarder. Au loin, je vois le Matterhorn, oui c'est le Cervin, le Mont Blanc, la Pointe Percée, pas loin de chez moi.

    Je suis en Suisse et j'admire le lac vert dont un pêcheur sort une grosse truite. C'est la fête nationale chez eux, j'entends la musique en descendant. Je suis à 1500m de dénivelé positif mais je vise le col de Cou car je ne veux pas rester en Suisse.

    Montée, descente, montée, je rajoute 500m. Dans la dernière montée, je monte à 80%, avec devant un joueur, lol, pas réussi à me lâcher malgré mon gros sac, je suis en forme.

    Au col de Cou, je bivouaque. Non, je continue sur ma lancée, je vais rejoindre le refuge de la Golèse, je rajoute encore 200m.

    Quoi? Douze heures de marche, promis, j'arrête!

    Jean-Yves