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  • 12ème JOUR : DE ST VALÉRY EN -CAUX À FÉCAMP

    9H20 de marche, 18°, 65 % d'humidité, 40km, soleil mais à peine chaud

     

    L'autre jour, j'ai dit que l'accueil était frileux ici. Il y avait eu Pierre à Audresselles, un accueil des plus chaleureux. Mais, hier soir, c'est toute une famille qui m'accueille et je sais pourquoi j'ai dit l'autre jour que c'était difficile : c'est à cause du temps. Il pleuvait souvent voir tout les jours et depuis qu'il fait beau, les rencontres sont nombreuses.

     

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    Je suis récupéré hier soir par Vincent qui me ramène chez lui pour la soirée et la nuit. Merci à vous pour ce repas en famille animé comme il se doit.  Merci Sylvia, Sandra, Vincent et toute la bande, on devrait, je pense, se recroiser un jour...Bon vent.

      

    Vincent, me dépose ce matin au même endroit et me voilà parti en direction de Fécamp. Je longe la falaise à 300, 400m dans les champs. Il y a beaucoup de lin ici, des millions de petites tiges vert clair, avec pour certaines déjà, une petite fleur bleue au sommet. À la fête du lin, fin juin, tous les champs sont couverts de ce bleu un peu pâle mais si vivant. C'est Doudeville, la capitale du lin, j'étais juste à côté hier soir.

     

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    Ah les falaises... Fermez les yeux et imaginez, non! Non! Non! Gardez les ouverts pour lire. Imaginez-vous sur un bateau au large d'où je suis. Vous regardez vers la terre, la France quoi. Imaginez le monstre du Loch Ness, la côte fait pareil. Entre deux bosses, dans le creux, il y a une ville au bord de la mer et les falaises de chaque côté. Je ne sais pas pourquoi mais je croyais que j'allais monter sur la falaise et redescendre 300 km plus loin. C'est pas comme cela, je descends à chaque ville pour remonter en face par des rampes d'une centaine de mètre de dénivelé. Ce n'est pas plat ici.

    À St Martin-aux-Bruneaux, je croiserai Chantal, et partagerai son repas, elle enfilera ses baskets pour m'accompagner un bout de chemin jusqu'aux Petites-Dalles au bord de la mer.

    Il fait beau et je décide de rejoindre Fécamp car je suis dans les champs et chose étonnante, je vois sur ma droite des parapentes juste au dessus des falaises. L'arrivée sur Fécamp est aérienne, j'arrive par le Cap Fagnet et la descente est rude pour mes jambes fatiguées.

     Jean- Yves

     

     

    On a passé une sacrée soirée hier soir, rire, apéro, repas, digo....et il a même fait sonner son bol tibétain. Merci à eux pour cette belle soirée, et à bientôt sur la route.

     

    Il est content car le soleil est là aujourd'hui, même si il fait frais à cause du vent de temps en temps, mais il avance vite car les pieds vont bien. Moi j'ai vu la cathédrale de Fécamp : je vous la montre du doigt et demain Etretat...avec le beau temps.

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  • Mes Chaussures

     

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    Elles ont, après dix jours, perdu un peu de leur superbe... Mais....


    Je suis parti avec ce modèle-là car je savais que je ferais beaucoup de goudron sur ce parcours.


    Elles ne sont pas étanches mais ça, je le savais et en zone très boueuse, elles  perdent très vite leur adhérence mais cela aussi, je savais.


    Ce sont des chaussures pour la "street", elles ont pris la pluie, l'eau salée, le sable, la boue et très peu le soleil.


    Les crampons sont encore très présent, et l'aspect extérieur est très correct.

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    Un tout petit trou se forme à l'intérieure du talon gauche, je vais suivre son évolution.

     

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    Dans l'ensemble pour le moment, très satisfait de cette chaussure.

    À suivre...

  • 11ème JOUR : DE DIEPPE À ST VALERY-EN-CAUX

    8H00 de marche, 15°, 90% d'humidité, 36 km, gris et brume

    J'ouvre un œil afin d apercevoir le soleil prévu et encore loupé.  Je ne vais pas le voir ce matin. Il faudrait que la couche de nuage disparaisse sur l'effet d'un coup de baguette magique. C'est pas la peine d'attendre, je plie, je suis tout seul dans la ville encore endormie, juste les éboueurs.


    Je monte directement sur la falaise par une rampe presque verticale, c'est plutôt les jambes qui sont encore froides. La vue d'en haut, je suis en hauteur, est splendide, avec le bon éclairage. Que de jolies photos à faire. Je ferais plutôt des photos de films hantés ,vu le fog de la région.

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    Ce matin, je quitte rapidement le bord de mer et je visite le bocage normand, il y a énormément de belles maisons. Je rejoins une première fois la mer par ces espèces de cassure dans la falaise, la marée est basse, j'hésite à passer par la plage. Au loin, je vois un homme qui s'engage, mais où va-t-il?

    Je poursuis par le GR et à la cassure suivante, je croise l'homme. Quelques renseignement pris, ça passe par la plage. Je m'engage, sur la plage en faisant attention de ne pas mouiller mes chaussures. La falaise me surplombe à gauche et elle forme un croissant dont je suis sur le bord extérieur. Je ne vois que 500m de falaise, je commence à marcher dans les flaques, c'est pas grave la marée monte.

    C'est speedant, le fait qu'on ne puisse pas remonter et que je vois toujours pas où j'arrive. Je passe à 6 km/h puis à 7 et peut être un peu plus rapide, car ça tourne tjrs.

    Au loin, je vois Quiberville mais je ne faiblis pas, c'est là-bas que je rejoins la côte. J'avais un peu de marge mais quand on connait pas...

    À Veules-les-Roses, rencontre sympa avec Charles, et c'est ici que se jette le plus petit fleuve de France, 1194m, oui, vous avez bien lu. Il prend sa source et se jete dans la mer en un kilométre, fabuleux non!


    Toutes les villes et tous les villages que je croise sont au bord de la mer,souvent je descends sur le village et je remonte en face. Je remonte une dernière fois sur la falaise, je ne vois que deux cents mètres à la ronde, je passe au pied d'éoliennes et quand la pale est en haut, je ne la vois pas, elle disparaît dans la brume.

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    J'arrive à St Valéry-en-Caux avec le soleil qui essaie de passer au travers des nuages

    Jean-Yves



    Au réveil, il n'aime pas trop ce qu il voit. Il est où le soleil...Il n'existe plus ici. Ça ne l'empêche pas d'être de bonne humeur car sa prévision météo à lui est infaillible. Le matin au réveil, il regarde et il sait...

    Ce soir, il est pas préoccupé car il sait déjà où il dort, car sinon quand on arrive sur zone, il faut regarder, envisager un bivouac. Quand il fait bien beau, c'est beaucoup plus facile il se pose n'importe où, il a cette faculté à dormir même sous un porche d immeuble, moi j'ai peur....

    Il est quand même passer à la pharmacie pour ses pieds, un peu d'anti-inflammatoire auto-collant en prévision...

    Allez, moi aussi douche ce soir.

  • 10ème JOUR : DU TRÉPORT À DIEPPE

    7H50 de marche, 14°, 78% d'humidité, 35km, dénivelé +440, et oui, nuageux, un brin de soleil et pluie

    Je quitte l'hôtel frais comme un gardon et sec de partout. Je laisse dernière moi ce joli petit port avec ses toutes petites ruelles et ses maisons en brique. Je suis sur les falaises et je viens de voir Jonathan, il fait des loopings, des acrobaties, mais ne pense plus à manger. Moi, j'ai faim et je dévore quelques sucreries mais mon café attendra les abords de la centrale électrique. En attendant, j'ai l'impression d'être sur une île perdue avec juste les goélands pour compagnie. Ils me frôlent en planant car ils se servent du haut de la falaise pour éviter de battre de ailes. Ils lancent leur cri puissant et je fais très attention quand ils me passent juste au dessus car à terre, il y a plein de fiantes...Je verrai aussi des hirondelles qui nichent dans la falaise, elles sont toutes petites.

    Je ferais quelques excursions juste sur le bord de la falaise mais là pas rassuré car c'est à pique et je suis sur de la terre...en montagne, c'est sur la pierre. Là, je ne sais jamais si cela va se dérober sous mes pieds, je fais très attention.

    Je continue de longer la falaise et de temps en temps elle se rompt jusqu'à la mer, et là, trente mètres en face, je vois le chemin, mais j'ai pas d'ailes, alors il me faut descendre et remonter bien sûr. Vous avez vu le dénivelé de la journée, une petite montagne de chez moi. Je ferais une pause à la centrale de Penly dont le GR me fait faire le tour, bien entendu.


    Je continue et oh surprise! Je suis obligé de me mettre en tee-shirt, il fait chaud...

     

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    Tiens, les grandes éoliennes, sur ma gauche, se sont arrêtées de tourner, mais oui le vent a cessé. Mais là-bas, sur Dieppe c'est bien noir, un tout autour de moi d'ailleurs.

    Je m'éloigne un peu de la falaise pour rejoindre Dieppe et je rencontre des randonneurs, habillés de sacs- poubelle, il n'y a rien de mieux pour la pluie à condition de rentrer dedans. Alain et ses trois femmes, il doit être heureux...heu, pas sûr en fait une, mais trois ouf...Mais non je plaisante, charmante rencontre avec Marie, Maryse, Régine et Alain. Il m'a d'ailleurs raconté une histoire drôle de campeur. Euh, non désolé, là, je peux pas, je peux vraiment pas vous la raconter et si vous voulez voir Alain, allez dans l'album photo...bon week-end à Dieppe...

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    J'arrive par le haut du port, une très jolie église m'accueille et la vue, plongeant sur le port, est magnifique. Ça ressemble au Tréport au niveau construction mais pas en implantation. C'est férié aujourd'hui et il y a beaucoup de monde en promenade. Je vais m'installer en terrasse à l'abri. Ah le hasard!  À côté de moi,une famille nombreuse goute un élixir à base de houblon, la conversation s'engage et devinez?Vincent, Sylvia, Sandra et les autres me proposent de dormir chez eux demain soir et peut être après demain soir. Vincent viendra me chercher là où je serais demain soir, ils viennent d'un coup de me réconcilier avec les gens d'ici. À demain, promis, je serais là...

    Jean Yves



    Il attend demain avec impatience, je vous le dis, prendre le temps de prendre son temps au soleil...il y a eu une heure agréable aujourd'hui. Il rage encore pour les photos car c'est pas terrible en lumière mais il en fait quand même quelques dizaines. Il a encore mal aux pieds en fin de journée et il se demande si le choix des chaussures est le bon...ne seraient-elles pas une peu trop raide au niveau amortissement...à voir.

    Il a croisé un randonneur qui arrivait de Cherbourg, 15jrs, il lui a dit. Intérieurement il a eu un grand sourire, il peut un peu prévoir maintenant. Allez,  on va visiter un peu Dieppe quand même, ce soir c'est dehors que l'on dort....

     
  • 9ème JOUR : DU CROTOY AU TRÉPORT

    7H48 de marche, 14°, 92% d'humidité, 42km, euh vous savez....

    Minuit-vingt, il se met à pleuvoir, je suis sous un abri en bois sans fenêtre alors il peut pleuvoir autant qu'il veut. Ça va durer une heure avant que le crachin prenne sa place. Quand vous regardez une flaque d'eau, la goutte de pluie percute la flaque et imprime sa marque par des ronds concentriques, c'est joli non? De plus, avec son poids, elle arrive presque à la verticale, c'est pour cela que l'on a inventé le parapluie.
    Quand vous regardez dans la même flaque d'eau, le crachin ne laisse aucune empreinte, lui. Mais, c'est bizarre car le niveau de la flaque monte quand même. C'est tellement léger que même sous le parapluie ton nez se mouille. C'est pour cela que l'on a inventé le ciré.
    Et, comme ici, il y a un peu de vent sous mon abri, mon nez se mouille. L'humidité s'installe pernicieusement partout. À quatre heure, je commence à avoir légèrement froid. Le matériel que j'ai pris est pour dix degrés de plus mais bon, j'en ai vu d'autres mais là, ça suffit.

    5h30, je lève le camp, j'en peux plus, MPP et un pied devant l'autre, ça rechauffe. La Baie de Somme, brumeuse, humide, et toute grise foncé. Dommage, car ce doit être somptueux.

     

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    Je file au Tréport car là, démarre le GR 21, c'est le suivant que je dois emprunter. Il commence juste par 360 marches pour monter sur la falaise, outch.

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    J'arrive au Tréport et j'assiste à l'entrée dans le port étroit d'un cargo avec deux remorqueurs à l'œuvre. Bravo! Ça passe juste mais ça passe. Je viens de quitter la Picardie pour la Normandie, crêpes et cidre au programme. Ne vous battez pas, la pluie, c'est la même, je vous rassure.


    J'ai froid et ce soir je n'ai pas le choix, j'ai bien attendu une petite heure de soleil pour tout faire sécher mais elle ne veut pas venir. Alors, encore hôtel, mais là, ça fait très mal à mon budget, je mangerai un peu moins c'est pas grave, il faut savoir faire des choix.

    Chez l'habitant, ça marche pas ici, beaucoup moins sympas qu'en Lorraine, les gens. Je croyais qu'après le film de Dany, les gens du Nord étaient sympathiques, copie à revoir, je suis un peu déçu.


    Le temps se lève sur le Tréport et je découvre une ville magnifique avec Mers (prononcer merce), entre deux falaises de craie, ce joli petit port est sublime. Avec un soleil couchant sur les façades des maisons et la falaise...hummmm, oui ça, c'est un rêve.

     

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    Jean Yves 

     



    Je vais vous dire une chose : il est rustique, le gaillard car moi il y a longtemps que j'aurais craqué. Mais n'allez pas croire qu'il le fait pour une raison quelconque. Il le fait pour visiter la France. Et quelque soit le temps, il avance. Je l'entends juste dire que les photos ne seront pas bonnes et c'est ce qui le fait rager le plus.

    La pluie, aussi, mais moi aussi, j'en ai marre de ne rien voir quand il pleut. Ils le savent, les Normands, qu'on est ici, pour leurs paysages...alors soufflez dans le même sens que les nuages disparaissent.

    Il n'a pas encore pu manger un repas sur un banc face à la plage ou directement sur la plage, le maillot de bain, pas encore mis une fois...pffff et là bien sur, les plages maintenant, ce sont des galets. Et quand vous lui demandez, où il dort, arrêtez de lui souhaiter bon courrage pour trouver un  abri, alors que vous êtes sur le pas de votre maison.

    Comment fais-tu , pour leur souhaiter bonne soirée et en plus avec le sourire...Maître Yoda tu es...zen, tu resteras.