4ème JOUR : DE GRAVELINES À CALAIS
6H00 de marche, 18°, 75% d'humidité, soleil et averses, ça caille.
Orage hier soir..
Je pars à 7h00, mais le coucou chante depuis 5h17 du matin, enfin c'est l'heure où j'ai regardé ma pendule.
Vu la température, il y a plein de condensation sur la tente, alors je la plie trempée. Pourtant, hier soir, je l'ai montée pour que le soleil rentre par la porte. Il me faut attendre 6h30 pour qu'il pointe son nez.
Allez, c'est parti, le GR du littoral me tend les bras. Facile ce matin, les marques sont super visibles, euh, sur deux cents mètres, je tourne, je vire et je prends celui-là. C'est le bon, mais il a fallu attendre 2,5km pour la marque suivante mais elle complètement défraîchie. Il y a encore quelque chose qui m'échappe et jusqu'à Calais, je suis sur un GR abandonné...
Ce n'est pas grave, je traverse un marais avec une multitude de huttes accompagnées de leur petit lac. Sur ma gauche, car je ne vois pas puisque je suis entouré de végétation plus haute que moi, ronces et épines, des cris d'oiseaux. Des centaines de cris en même temps, c'est un platier nurserie. Les parents me passent au-dessus avec pratiquement tous un petit poisson entre le bec et malgré cela, ils chantent pour retrouver leur petit. Lui clouer le bec, pas pour eux.
Je finis par prendre pied sur la plage. Immensément grandiose, la mer au bout là-bas est à 500, 600 mètres, à gauche et à droite, c'est à perte de vue. Je fais attention car ce sable mouillé est plat, extrêmement plat, donc si la mer monte, elle doit avancer au triple galop. Comme ces deux chevaux attelés d'un sulky qui font des allers-retours au trot.
Je sors de la plage pour rejoindre " Les Hemmes de Marck", je veux un café, svp!
Je tombe au paradis. Anne-Marie et Alain, des gens simples, accueillants, chaleureux, aux petits soins pour moi. Il est 10H30 quand je stoppe, je repars à 13H00 après avoir mangé un lapin, hum.. Si vous passez par là, arrêtez-vous "Au Colvert", repas uniquement le vendredi midi, mais si vous appelez, il y a toujours moyen de s'arranger (alain.loots@wanadoo.fr). Je crois que je penserai beaucoup à la cuisine d'Anne-Marie.
Je reprends le sable, le ventre bombé et finis par buter sur une ribambelle de blockhaus, énormes, ils sont! Et voilà, j'arrive au port de Calais et partout dans les buissons, il y a du monde. Ce soir, hôtel, je ne veux pas me retrouver en Angleterre dont j'ai aperçu les côtes tout à l'heure. Ils sont vraiment près les voisins. Je traverse toute la zone des ferries, traverse le pont et me retrouve dans Calais avec de somptueux monuments et De Gaulle...
Bonsoir à tous,
Jean Yves
Ouais! J'aime bien quand il fait froid car il met son vêtement à manches longues et on est tous les deux de la même couleur!
On a le même ventre, mouai, lui, il a déjà presque tout perdu. D'ailleurs, le technicien de l'usine d'où je viens, il s'est trompé! Quand il a mis les yeux, la bouche et ma houppette, il m'a pris à l'envers... et au lieu d'être une poire, j'aurais ressemblé à Teddy, Teddy, Teddy Rinner quoi... 2,04m, 131 kg...
Ce matin, il est parti en souriant et même s'il a eu des mots doux pour la trace, il s'en fout car il y va au feeling. Je l'ai même entendu chanter! eh oui, les averses... Les pieds, la première grimace après deux heures trente de marche, ça va de mieux en mieux, moi pas de souci...
J'ai eu peur, si, quand il m'a posé dans la bouche du monstre en béton car il a fait de l'escalade pour aller voir à l'intérieur...
Cherchez-moi, je suis dessus!
Ce soir, au chaud avec la télé... et pas de piles dans la télécommande...
Bises à toutes mes connaissances.