11ème JOUR : DE DIEPPE À ST VALERY-EN-CAUX (30/05/2014)

8H00 de marche, 15°, 90% d'humidité, 36 km, gris et brume

J'ouvre un œil afin d apercevoir le soleil prévu et encore loupé.  Je ne vais pas le voir ce matin. Il faudrait que la couche de nuage disparaisse sur l'effet d'un coup de baguette magique. C'est pas la peine d'attendre, je plie, je suis tout seul dans la ville encore endormie, juste les éboueurs.


Je monte directement sur la falaise par une rampe presque verticale, c'est plutôt les jambes qui sont encore froides. La vue d'en haut, je suis en hauteur, est splendide, avec le bon éclairage. Que de jolies photos à faire. Je ferais plutôt des photos de films hantés ,vu le fog de la région.

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Ce matin, je quitte rapidement le bord de mer et je visite le bocage normand, il y a énormément de belles maisons. Je rejoins une première fois la mer par ces espèces de cassure dans la falaise, la marée est basse, j'hésite à passer par la plage. Au loin, je vois un homme qui s'engage, mais où va-t-il?

Je poursuis par le GR et à la cassure suivante, je croise l'homme. Quelques renseignement pris, ça passe par la plage. Je m'engage, sur la plage en faisant attention de ne pas mouiller mes chaussures. La falaise me surplombe à gauche et elle forme un croissant dont je suis sur le bord extérieur. Je ne vois que 500m de falaise, je commence à marcher dans les flaques, c'est pas grave la marée monte.

C'est speedant, le fait qu'on ne puisse pas remonter et que je vois toujours pas où j'arrive. Je passe à 6 km/h puis à 7 et peut être un peu plus rapide, car ça tourne tjrs.

Au loin, je vois Quiberville mais je ne faiblis pas, c'est là-bas que je rejoins la côte. J'avais un peu de marge mais quand on connait pas...

À Veules-les-Roses, rencontre sympa avec Charles, et c'est ici que se jette le plus petit fleuve de France, 1194m, oui, vous avez bien lu. Il prend sa source et se jete dans la mer en un kilométre, fabuleux non!


Toutes les villes et tous les villages que je croise sont au bord de la mer,souvent je descends sur le village et je remonte en face. Je remonte une dernière fois sur la falaise, je ne vois que deux cents mètres à la ronde, je passe au pied d'éoliennes et quand la pale est en haut, je ne la vois pas, elle disparaît dans la brume.

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J'arrive à St Valéry-en-Caux avec le soleil qui essaie de passer au travers des nuages

Jean-Yves



Au réveil, il n'aime pas trop ce qu il voit. Il est où le soleil...Il n'existe plus ici. Ça ne l'empêche pas d'être de bonne humeur car sa prévision météo à lui est infaillible. Le matin au réveil, il regarde et il sait...

Ce soir, il est pas préoccupé car il sait déjà où il dort, car sinon quand on arrive sur zone, il faut regarder, envisager un bivouac. Quand il fait bien beau, c'est beaucoup plus facile il se pose n'importe où, il a cette faculté à dormir même sous un porche d immeuble, moi j'ai peur....

Il est quand même passer à la pharmacie pour ses pieds, un peu d'anti-inflammatoire auto-collant en prévision...

Allez, moi aussi douche ce soir.

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