GR 5 - BIVOUAC DU 02 juillet à MAMEY

Beau avec couche de Cirrus, 18°, 79 % d'humidité.

Pigeon vole,

Tortue vole pas,

Araignée vole,

Hérisson vole pas..

Hé ben! si, les araignées, ca vole, na! C'est la saison en ce moment de ces petites araignées qui se déplacent avec leur fil de soie en guise de para-pente. Je les entends bien, moi : "la pompe, elle est sous le nuage. Met des "trim", tu iras plus vite. En attendant, avec toute cette soie, je pourrais laisser mon fil d'Ariane, si je devais rebrousser chemin.

Départ 7h30, toujours plein sud, et ce matin, j'ai le vent dans le nez. Cela devrait me faire faire de belles rencontres avec la faune : pas entendu, pas senti surtout, lol!

Je marche, tête baissée, car après une courte descente raide, survient une montée encore plus raide, à froid, pfff!

D'un seul coup, le sol tremble, de plus en plus fort, un bruit de tonnerre s'amplifie, grand ciel bleu??? Ça passe aussi vite que c'est venu... un tremblement de terre!

Non, tout simplement, il seront à Marseille dans quatre heures, eux...

Je poursuis dans la forêt et voilà maître Renard qui vient vers moi. Je m'arrête et le laisse approcher. Un coup d'oeil et hop, il disparaît. Encore cette odeur, aujourd'hui, de chaleur et d'humidité mélangées, mais cette odeur, je la connais, crottin.

Effectivement, j'arrive à Abbaye de Ste-Marie-aux-Bois, à droite, deux chevaux tête bêche, à l'ombre d'un arbre, se bagarrent avec les mouches. Sur la gauche, l'abbaye, je comprends pourquoi ils se sont installés ici : paix, silence, ne pas respirer pour ne pas troubler ce calme, malgrè le crapaud qui, au loin sur la gauche, fait ses vocalises.... chanteur d'opérette...

Humm, cette odeur, je la connais, le foin coupé qui sèche dans les champs, il me faudra bien dix minutes avant de le voir.

Descente vers Montauville, et d'un seul coup, cinquante enfants des écoles. Jolie rencontre.

 

 

 

 

Ah! Aurélie et son crapaud! Avant le bisou fatal, un prince, oui, elle l'a eu, le prince Shrek! Wouarff!

 

 Un petit arrêt au café et ligne droite finale, Mamey.

 

 

 

 

 

François qui lavait son portail m'a offert le café et des cerises... et ce soir, sous l'appenti de Philippe, de la famille de François...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                      

 

Jean-Yves

GR 5 -BIVOUAC DU 1ER juillet à PRENY

Temps soleil, 14°, 65 % d'humidité

Qui dors sous un saule entend la pluie même s'il fait beau...Heureusement, les gouttes qui tombent me bercent. Ne jamais se mettre sous un saule, car c'est vrai, il goutte en permanence. Les automatismes vont revenir, il y a peut être longtemps que je n'avais plus dormi sous les arbres. Certains sont à éviter en fonction de la saison. En tout cas, nuit paisible et réveil en silence, même pas un bruit de moustique (Maurice), ils ont peur, la force est avec moi.

Dans la fôret, j'ai commencé à 7h30, paisible et animé seulement par les oiseaux. Je regrette de ne pas pouvoir mettre un nom en fonction du chant. Notamment, un qui disait :"Pipiii, Pipiii..." Craqué j'ai, répondu je lui ai : "Vas yyy, Vas yyy"

Les senteurs commencent à pointer leur nez car l'humidité disparaît.

Et c'est un bonheur de réveiller son nez....

J'arrive à Bayonville-sur-Mad, enfin un café.

"Bonjour, un café s'il vous plaît? Puis avoir un casse-croûte et peut être des oeufs frais à acheter?"

"Ici, c'est marqué BAR!"

Le patron du bar, comme je l'ai dit en partant, après voir siffler mon café, est peu accueillant! Dommâge, il ne doit plus se souvenir de la définition du mot "commerçant"...

Du coup, je file, je fais un crochet par le centre de Pagny-sur-Moselle, j'ai besoin d'une pharmacie. Ma petite douleur, jambe droite. Je vais faire de la prévention en lui posant un patch, je n'aimerais pas qu'elle progresse. Merçi à Stéphanie, souriante et de bon conseil....

Détour à la boulangerie. Je crois que Nathalie a failli prendre son sac à dos et venir avec moi...

Allez, dormir à Prény, je veux, concentré, je suis et hop à pied tu iras...

Le temps a changé, il fait très lourd et de gros nuages bourgeonnent. Sur le chemin, quelques groseilles m'ont fait des clins d'oeil, slurp, je n'en ai pas touché une....menteur!! Heu oui...

Je passe devant la mairie, charmant accueil de Marie et de Monsieur le Maire, je vais pouvoir visiter le village...

Ah si toutes les mairies avaient le même sourire....

Jean-Yves 

GR 5 - BIVOUAC DU 30 juin à GORZE

 

Temps blanc, 20°, 30% d'humidité, heu! mais c'est une ampoule au plafond... ah oui....

Temps ensoleillé, 19°, 69% d'humidité.

Départ tranquille de chez Dominique, tout neuf et tout propre, merci tout plein, à Ginette aussi pour la soirée d'hier.

Bon, pas terrible le balisage, c'est la première fois qu'il me laisse tomber autant de fois, quatre fois dans les premiers km, heureusement que j'arrive même à repérer les anciennes marques camouflées à la peinture grise... et sur certaines portions, il faut avoir une très bonne vue pour repérer la suivante.

Ensuite, un peu à la mode sanglier pour suivre le sentier, je ne suis pourtant pas dans les Ardennes!

un bon casse-croûte pris à Moulins-les Metz et final sur Gorze. Ma peau commence à être connecter à mon cerveau, oui j'en vois certaines rigoler, mes cellules réagissent à la perfection. Quand le moustique se pose, il a juste le temps de piquer avant de prendre une claque sur la tête. Je suis plus rapide que lui, j'arrive à sentir sa piqûre. Les sens commencent à se recentrer, c'est bon signe.

Allez, ce soir, comme vous pouvez voir, bivouac au bord du lac. On fait parfois de drôle rencontre dans l'herbe... Un bon coup d'adréaline, et 20 km de plus....arrrggg je meurs...

Merci à Michael et Laure, en promenade au lac pour leur python royal.

Je vérifierai bien la fermeture de ma tente....

PS: juste une petite claque sur la tête des moustiques,vraiment toute petite... Ouf, échappé à B.B

Jean-Yves

 

GR 5 - BIVOUAC DU 29 juin à LE BAN ST MARTIN

 

 

 

Temps un peu plus que gris, il pleut, 17°, 87 % d'humidité.

J'ouvre un oeil à 6 H, et vite, je le referme, il pleut. Je reste au lit.

Sur le fil au dessus de ma tête, un couple d'hirondelles me regardent. Elles font des allers-retours sous la pluie et viennent s'ébrouer au dessus de moi... Elles le font exprès pour que je me lève, c'est sûr! J'ai dû ronfler, chacun son tour...

Allez, équipements de pluie et départ, 8h30, mes pieds resteront secs... 5mn. J'empreinte le plus mauvais chemin depuis que je suis parti. De l'herbe mouillée et de la boue, j'en ai jusqu'à mi-cuisse, ça commence bien, je suis trempé, heu, non détrempé...

Je prends une succession de pistes et de virages avec à gauche de temps en temps la vue sur Metz.

Oula! Un chevreuil me démarre à cinq mètres et un peu plus loin un petit cul tout blanc...la voisine de la maison, mais non, un petit lapin, tout mignon.

Avec cette pluie, je ne sens que l'humidité, c'est tout détrempé, les odeurs ont disparu, pas la mienne, lol, sauf quand je rentre dans les villages où les massifs de fleurs attendent mon passage pour libérer leurs senteurs, certaines me font arrêter,eh oui!

Un grand merçi au propriétaire du champ de fraises, croisé vers 12h, une bonne trentaine m'ont sautées dessus et c'est avec grand peine que j'ai dû toutes les manger... hum miam...

Aujourd'hui, environ 14 km, arrêt à 14h, volontairement pour parfaire encore le rodage. Une douleur au muscle sur l'externe du tibia à droite me titille et les épaules, mais, ça, je sais encore quelques jours...

Mais ce soir, un matelas et un lit, j'ai rencontré Dominique sur le chemin et je suis hébergé chez l'habitant... Une grande marcheuse aussi...

Jean-Yves 

LES REACTIONS DES AMIS ET DES LECTEURS

Bonsoir,

Je reçois des mails des lecteurs qui ont dévoré mon carnet touristique : De la Sardine à la Sardine et je voulais vous en faire part.

Vous retrouverez toutes les réactions au fur et à mesure...

Merci à tous pour vos encouragements, votre soutien et de vos compliments.....

Jean Yves

Mail de Sandrine :

j ai dévoré ton livre une, deux, et trois fois.....et je pourrais le lire et relire...

tant sur la qualité des écrits que sur les magnifiques photos....J ai eu cette impression d être dans ton voyage....d entendre le bruit des vagues...l odeur des senteurs et surtout celui de l iode....Je ne connais pas l ile de Ré....mais tu m as ramené 30 ans en arriere où j ai passé de nombreuses vacances a l ile d Oléron....ou ses plages a perte de vue devenaient nos terrains de jeux favoris.....nostalgie quand tu me tiens.....en tout cas ton livre est une succession de couleur..d odeur...total dépaysement....cela donne envie de découvrir cette ile...

j espere de tout coeur que beaucoup de gens voyagerons comme moi a travers tes écrits et leurs magnifiques photographies....tu as du te régaler...hormis ta douleur aux pieds...aie aie....

gros bisous.....je lis ton blog....et la sur le début de ton expédition c est que du plaisir....l odeur des sous bois et les forêts...on a l impression de t accompagner....