Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Marcheur Rêveur Holistique - Page 33

  • 7ème lettre à Valentine

    Oh ma Valentine

    Quand dans le sac d'enveloppes de Marraine(*) qui m'était tendu, j'ai plongé ma main, je ne pouvais savoir que j'aurais pu être épris en quelques courriers de vous.

    Je sais que l'anonymat est de rigueur, mais en vous lisant, je rêvais éveillé. Je pouvais poser mes mains sur vous, vous glisser un ou deux bisous dans le cou, m'émerveiller de vos yeux vairon, glisser mes doigts dans votre longue chevelure blonde.

    Je garderai ces images en moi, comme celle de votre baignade. Oui, je savais dès le début que jamais je ne vous verrai. Si difficile qu'il soit ce protocole, je respecterai votre engagement, jamais je ne chercherai à savoir qui se cache derrière cette belle écriture.

    J'ai bientôt fini ce que j'ai entrepris et je ne pourrai pas répondre à votre dernière lettre, quel dommage. Mais je m'empresserai de lire votre dernière, car pour vous aussi ce sera la dernière.

    Vous me confiez dans celle que je tiens en main que vous sauriez vous mettre à l'abri sous mon épaule. Volontiers, j'aurais posé mon bras sur vos épaules, avec ma main refermée sur la naissance de votre bras. On marcherait longuement le long du canal, à l'abri su soleil, sous l'ombre des platanes bi-centenaires.

    On prendrait le temps de s'assoir sur un banc et de laisser nos pensées divaguer au grés des vaguelettes sur l'eau, s'abandonnant au temps qui passe. Un souffle d'air frais nous ramènerait vers un salon de thé où une pâtisserie fondrait sous nos langues. Il serait alors temps de vous raccompagner à votre appartement et de vous souhaiter bonne soirée.

    Peut-être un jour au grès de mes ballades, je finirais par vous croiser, peut être nos yeux d'un regard se demanderont dans quelle vie ils se sont vus, en l'espace d'une milliseconde. Nous continuerons notre chemin jusqu'à ce qu'un jour, une page du livre nous consacre une histoire....

    La dernière lettre de Valentine vous appartient, cher lecteur, chère lectrice. Mettez-vous à la place de Valentine pour écrire cette lettre et l'envoyer à mon adresse mail : jean-yves-valesmes@hotmail.fr

    La plus belle à mon sens sera incluse au livre que je vais faire sur le GR 5 et je me ferai un plaisir d'offrir un livre à l'élu.

    Elle restera totalement anonyme mais à la fin de la lettre, laissez moi vos coordonnées que je puisse vous contacter : nom, prénom, âge, ville.

    Merci à vous, à très bientôt

    Jean-Yves

    (*)PS : il faut entendre par "marraine", la marraine de guerre!

  • GR 5 -BIVOUAC DU 14 août à Fouillouse- (désolé le réseau pas bon ici)

    Grand Beau, 14°, 60 % d'humidité

    J'ai mis le réveil à 5h30, je prévois d'aller loin en fonction du temps, peut être des orages en fin de journée.

    J'attaque le Col du Fromage 2267m à bonne allure et plus je monte plus la température descend. Elle affichera 5° à un moment, j'ai les pouces qui prennent froid.

    Le lever de soleil sur les montagnes est magnifique, avant le sommet, je suis rejoint par Raphaël, on finira le col ensemble. On fera décoller un tétra lyre d'un mélèze, j'apercevrai sa belle queue blanche et noire en forme de lyre. Pourquoi le Col du Fromage? Je ne sais pas.

    Je pars dans la descente assez rapidement, de plus le chemin est très régulier, cela permet d'aller un peu plus vite. Je rejoins Ceillac où je prendrais un café et parlerai un peu parapente car il y a un joli site ici. Je ne reste pas longtemps car la décision est prise, je file sur la Haute-Ubaye, le Col Girardin 2699m m'attend.

    Il y a beaucoup de monde sur le chemin mais j'attaque d'un bon rythme et je double. Le sentier est raide mais ça passe bien. Je débouche à côté de la Cascade de la Pisse, et ça pisse fort, très joli, beaucoup d'eau qui ruisselle sur une pente abrupte, mais non verticale et beaucoup de musique, elle transmet.

    Un peu plus haut le Lac Miroir, joli reflet de la montagne dans son eau limpide. Je poursuis en direction du Lac de Ste Anne, wouahouuuuu, il est d'un bleu sensationnel et les rayons du soleil qui passent à travers des nuages lui donnent des reflets verts. C'est magnifique mais au loin se dessine le col et vu le chemin, il en reste encore un peu à faire. La fin du chemin ressemble au Z de Zorro, il manque juste la pointe de l'épée sur les fesses pour se donner du courage.

    J'avais décidé de faire une grande pause au col, j'avale un bout de saucisson et de fromage mais j'ai trop froid. Des nuages se forment depuis deux heures et je suis à l'ombre, de plus un vent frais remonte le col. Alors je descends dans les Alpes de Haute Provence, souvenir, passé six ans à Barcelonnette.

    Je garde ma chemise jusqu'en bas à La Barge mais où sont les températures du Sud? Le chemin met à mal les jambes, il me faudra cinq minutes à marcher sur la route pour qu'elles reprennent un mouvement correct et fluide.

    Du coup, je vais à La Fouilleuse, le chemin descend sur la route et à côté de la route pour arriver au Pont du Châtelet. Pont suspendu au dessus du grand vide, une gorge super étroite mais hyper profonde. Petite remontée sur Fouillouse avec mon ami Joël de Barcelonnette qui est venu me faire un petite visite.

    Demain, petite étape de prévu, enfin j'espère...lol

    Jean-Yves

  • GR 5 - BIVOUAC DU 13 août à Château Queyras "Paillote du Guil"

    Grand bleu, 14°, 55% d'humidité

    Départ du centre ville de Briançon et direction Villar-Saint-Pancrace pour sortir de la ville. Il fait frais mais bon et par un chemin qui m'élève rapidement, je rejoins le chemin qui m'emmène aux Chalets des Ayes après avoir mangé deux ou trois framboises.

    Un joli petit village, au creux de la montagne, avec de jolis chalets et une superbe vue. Beaucoup d'odeur de crottin qui masque un peu les autres odeurs, je finirai par voir les chevaux dans les prés...

    Je continue par un joli sentier dans les mélèzes où je caresse les branches pleines d'aiguilles qui sont très douces, elles ne piquent pas (voir hier). Ils sont d'un vert clair, super lumineux, avec le soleil rasant qui les traverse. Dessous, une herbe rase et grasse est douce sous mes pieds.

    Vers 2000m, comme partout, les arbres disparaissent et laissent place à l'herbe et aux pierres. Le Col des Ayes, 2477m, est là bas, un peu plus loin. Je fais une pause et je suis rejoint par un couple super sympa, Martine et Alain. On fera la fin de la journée ensemble.

    Martine et Alain Chateau Queyras.JPG

    Eux font la traversée des Alpes jusqu'à Menton, à bientôt!

    Descente rapide au début, puis par la route jusqu'à Brunissard où Marius dans son restaurant m'a fait manger une galette complète, enfin, c'est moi qui l'ai commandée!

    Reprise de la descente sur le goudron et ses effluves et à la Chalp, reprise d'un sentier. Je prends des bouffées de chaleur car malgré les nuages, il fait chaud. Les senteurs se font Sud, j'attrape au vol le thym, l'armoise dont on fait l'absinthe qui est de la même famille que le Génépi. Un peu de poussière aussi car les rafales de vents ont fait leur apparition.

    Je reprends du dénivelé pour passer à côté du Lac de la Roue et la descente sur Château Queyras est pentue. Je n'aurais pas aimé la faire en montée, mais l'arrivée sur le village coiffé de son château est magnifique. Un joli petit village, encaissé au fond de la vallée, dont le château tenait le verrou sur le Guil.

    Un coup à boire et une assiette du montagnard chez Marie et les Eric, en dessous du château à la "Réserve du Fort". Sont sympas ici, les gens...

    Ce soir, accueilli par les Vamps, Maryse et Véronique, de la "Paillote du Guil" qui m'ont mis à disposition leur salle de restaurant couverte pour la nuit.

    Maryse et Veronique Chateau Queyras.JPG

    Si vous passez par là, ne manquez pas d'aller les saluer, elles sont adorables de gentillesse, merci à vous deux.

    Jean-Yves

     

  • GR 5 - BIVOUAC DU 12 août à Briançon

    Grand beau, 8°, 56% d'humidité

    Merci à Anne et Jean-Louis de m'avoir loué une chambre car tout était complet à Névache.

    Je pars à 7h00 ce matin avec une réelle fraicheur, ça pince aux doigts, vive le Sud. Je commence par rejoindre Planpinet en longeant le torrent de la Clarée avec cette chanson de pierre en pierre que fait l'eau dans son lit. Je profite que le chemin soit bordé de mélèzes pour passer mes mains dans leurs aiguilles. Elles ont une particularité, vous savez?

    Le bar au village est ouvert, un café, svp?

    Je pars pour faire le tour de la Pointe de Pécé 2733m pour rejoindre le Col de Dormillouse 2460m. Je remonte dans un super long vallon et m'élève progressivement au dessus de la forêt. J'aperçois le col tout au fond mais j'ai l'impression qu'il me joue un mauvais tour. Plus j'avance, plus il s'éloigne. Je mettrai un temps fou à le rejoindre.

    Chose étonnante à gauche du chemin, c'est tout vert, herbe et forêt, à droite que de la pierre de la Pointe de Pécé. Le col suivant est juste là à côté, 30 minutes, et après le Col de La Lauze 2530m, la descente sur Mont Genéve.

    Merci à Oriane pour le petit bout de chemin fait ensemble, et bon vent pour la suite.

    Une grande pause, les orteils à l'air, un petit casse-croûte et descente sur Briançon. Tu parles d'une descente, le chemin fait un peu les montagnes russes, pfff! Le GR me fait passer par le pont d'Asfeld, très joli, puis la vieille ville et le centre. Heureusement qu'un gros nuage me fait de l'ombre, car il fait chaud.

    Jean-Yves

  • GR 5 - BIVOUAC DU 11 août à Névache

    Nuageux, 11°, 60% d'humidité.

    Départ de Modane à la fraîche et la seule chose bizarre, c'est la vierge noire visible dans la montée après le pont, jusqu'à Val Fréjus.

    Les nuages sont accrochés aux montagnes et je vais commencer la montée par la route et un chemin carrossable jusqu'au parking. Juste un moment où je prends un chemin qui passe devant l'entrée d'une mine. Il fait frais et les nuages sont juste au dessus de ma tête. Je poursuis du parking sur un chemin carrossable et j'atterris dans les nuages pour un moment. Je monte, je monte sur le col de la Vallée Etroite.

    Là, d'un seul coup, les nuages jouent avec moi, je suis à côté d'un géant, Le Mounioz, 2745m. Pas un géant de papier, un géant de calcaire, une montagne grandiose. Elle disparait aussi vite qu'elle est venue et jusqu'au col, elle jouera à cache-cache.

    Je passe le col et là, je passe au Sud, il y a une croix où Savoie est écrit d'un côté et les Hautes Alpes de l'autre. Les cigales, j'entends les cigales, mais pas encore.

    J'ai le Mont Tabor à ma droite. La végétation et les montagnes ont changé, je suis au Sud, même mon nez le sent. A une pause, j'ai senti le thym serpolet, je suis assis dessus.

    Je descends la Vallée Etroite jusqu'au refuge I Ré Magi 1765m, un café svp?

    Allez, une dernière montée au Col des Thures 2105m, un joli lac et une grande pause, les pieds à l'air. Je respire le vent du Sud et la chaleur sur ma peau est très agréable.

    Je descends vers Névache par un versant, on se croirait dans un canyon, la gorge du Robiou est magnifique. J'arrive en perpendiculaire de la vallée de Névache qui est Est-Ouest, j'arrive au Nord.

    Oh! le marathon vient de partir de Névache-Bruiançon, bon courage, moi demain Briançon mais sûrement moins vite.

    Jean-Yves