J6 - DU LAC DE VÉSOLES À FAGAIROLLE

Grand beau, 22°, 52% d'humidité, 6h20, 30km

Ce matin, je plie la tente, alors que le soleil vient juste de l'éclairer. Le lac est toujours là, et la fraîcheur du matin me fait presser le mouvement. Une fois tout plié,  j'enfile mon short et mon tee-shirt encore mouillés d'hier, brrrr, ça séchera sur la bête.

Je retrouve le GR 7, cent mètres plus loin et il va rester mon ami pendant un bon bout de temps avant de se transformer en 71.

Il me fait marcher en ligne de crête sur la Montagne de L'Espinouse. J'ai déjà vu cela quelque part, des digitales pourpres et des ancolies entourées de grands sapins et moi je marche sur le chemin au milieu. Le Jura, je me croirai dans le Jura, même végétation, même senteur sauf cette fleur jaune au parfum envoûtant, tant il y en a partout, c'est du Genet à Balais.

De temps en temps, j'aperçois les fonds des vallées qui bordent mon chemins et la vue est grandiose. Il y a quand un peu beaucoup d'hélices d'avions accrochées au sol qui tournent sans discontinuer. Dans tous les sens où je regarde, j'en aperçois et certaines fois, il y en a des champs entiers.

C'est une traversée où il faut avoir de l'eau, pas une goutte, je trouverai sur le chemin, point de source, juste une équipe de ONCFS, Véronique, Thibaud et Maxime partis visiter les cages de capture de Mouflons. Ils surveillent l'état de santé des bêtes à cornes, j'y échappe...ouf.

À part un mirage qui vient troubler le silence du lieu, je ne verrai dans la journée que l'équipe de ONCFS, pas beaucoup de randonneurs dans le Haut-Languedoc.

 

Jean Yves

Mirage, avion de l'armée de l'air , pour qui vous savez.....pfffff

 

 

J5 - DE AIGNE AU LAC DU SAUT DE VÉSOLES

Ce matin, Charlotte fait une apparition avant le départ, c'est la sœur de Clémentine.

Et ma foi, l'accent du sud, ben ça réchauffe l'intérieur. Bon c'est vrai, elle a appris à parler à Rochefort, à côté de La Rochelle... Une vraie sudiste....wouharff

Pourquoi ai-je tracé un itinéraire qui coupe les vallées, je suis vraiment pas bien.

De plus avec ce temps clair quand tu es sur la ligne de crête, tu vois là ou tu vas descendre et surtout à la même hauteur que toi, là en face, là où tu dois aller. C'est parce que je voulais arriver à ce lac car pendant trois jours maintenant je vais suivre les crêtes. Pas si imbécile que ça, quoique.

Je voulais rentrer dans le relief, c'est fait avec le Haut-Languedoc. Le vent est tombé, aie, mais du coup il fait chaud, jamais content le marcheur !

 

Pour remonter sur le lac, c'est 740m de dénivelé et j'ai joué trois fois à saute-mouton aujourd'hui. Mais heureusement, le GR 77 que j'ai suivi est souvent a l'ombre. C'est le pays de la châtaigne, il y a des châtaigniers partout, j'ai eu peur de la crevaison car il y a plein d'ancienne bogues.

Avant la dernière montée, j'ai profité du calme de la rivière du village de Prémian, il y avait des poissons, je les ai vus.
Ce soir arrivé tard, 19h 30, montage de la tente, et tout nu dans le lac pour la toilette.

Je me suis servi de la pompe AWASE pour filtrer mon eau et me voilà parer pour la nuit...

 

 

LE DOMAINE DE LA PRADE MARI

Je n'ai pas l'habitude de rajouter de papier intermédiaire mais là j'ai l'impression que je n'ai pas le choix :

Hier, mes anges m'ont demandé de reprendre la marche car le village où j'étais devait pas avoir de bonnes ondes....après quelques kilomètres de marche....

J'arrive au domaine " LA PRADE MARI"...

Accueilli par Clémentine dans la cave du domaine, il est bien possible qu'il y ait une place pour moi dans le gîte. On attend le retour du vigneron Eric son mari.

Clémentine pratique la médecine chinoise, le bol tibétain, la lythothérapie, les huiles essentielles et plein d'autres choses...

Eric pratique la Naturo-Culture pour ses vignes et donc son vin. D'ailleurs excellent, car hier soir, petite, heu grosse dégustation. Sans trahir de secrets, il concocte des tisanes pour ses vignes et la terre.
Il touche un peu aussi à tout, géo-biologie et plein d'autres domaines qu'il explore. D'ailleurs, ils partent, ce soir, faire une formation de Bio-indicatrice sur les plantes.

Leur domaine peut accueillir plus de vingt personnes dans leur gîte, au calme, il y a même une piscine.
Ils reçoivent aussi pour faire des formations à tout ce qui touche de près ou de loin au naturel, aux plantes, à l'énergie...

Hier soir un super moment passé à faire chanter un bol chantant Tibetain, celui de Clémentine, et oh, surprise quand elle me sort de son chapeau, un bol chantant taoïste!!!!

Après quelques essais infructueux, quelques notes sont enfin sorties de cette instrument étrange. Un bon moment de franche rigolade.

Si vous passez par là, arrêtez-vous ici. Vous trouverez des gens chaleureux, empreints de simplicité , vous trouverez du bon vin, un calme apaisant. Voici leurs adresses :

http://www.legite-laprademari.com

http://www.laprademari.com/uk/contact-uk.php

[e-mail]

et leur tél : [phone] ou 06.87.33.58.13

et sans oublier l'adresse de ce bel endroit : 5bis Hameau de la Prade, 34210 Aigne

Merci à vous Clémentine et Éric, que le bol chante avec bonheur.

LA PRADE MARI, la prairie de MARI (MARI étant son nom de famille d'Eric )

Jean Yves

J4 : DE NARBONNE À MAILHAC

Grand bleu, du vent, 15° à 23°, 41%, 5h30, 26 km

Je quitte Claire et Guillaume qui m'ont accueilli pour la nuit et leurs pichounettes, Pia et Luce

 

 

 

Après avoir hier soir bu un coup à leur Resto " Melting-pot " sur la place du Forum à Narbonne.         Ce n'est pas très loin de la cathédrale et franchement ils dé- potent. Un couple des plus charmants et un super accueil. 

Je quitte de bonne heure la ville et ses courants d'air et je tire tout droit pour rejoindre les contre-forts du Haut-Languedoc. C'est demain que je vais prendre un peu d'altitude, en espérant que le vent se calme un peu.
Depuis ce matin, je n'ai que le bruit du vent dans les oreilles, pas un instant de répit. Le vent qui rend fou, au-delà de ça, j'entends rien et ne vois pas grand chose, car la faune est clouée au sol. J'ai tellement enfoncé mon chapeau pour éviter qu'il s'envole qu'il me fait mal à la tête.

Heureusement, je vais rejoindre le canal et un merveilleux village Ventehac-en-Minervois.

Je suis dans les Corbières, et bien sûr, il y a des vignes de partout. Je vais de petits villages en petits villages, ils sont distants de deux à trois kilomètres. Cela permet de croiser un peu de gens.

Au loin derrière moi, je vois le Mont Canigou avec sa neige et la chaîne des Pyrénées, joli spectacle.
C'est quand même le pays du vent ici, il y a des éoliennes de partout, sur tout les monticules. Je crois qu'il faut être né ici pour le supporter. Bon allez c'est pas ce vent qui va me faire baisser les bras, plus qu'à trouver le bivouac de ce soir ....

 

J3 - DE PORT-LA NOUVELLE À NARBONNE

Un peu de bleu, de gros nuages et 80km/h de vent, 15°, 65%, 4h20, 22km

Je regarde, à travers la vitre, les petites éoliennes, que pratiquement chaque bateau a sur son pont-arrière. Les hélices tournent à faire crier les roulements à billes, je crois que le vent n'a pas cessé.
Mon sac, petit déjeuner, et je mets la truffe dehors, euh si je ressortais mon duvet?

Je m'équipe de mes manchettes pour les bras comme son nom l'indique. Je sais aussi que des lectrices blondes doivent lire le blog, alors on sait jamais. Autour du coup, je mets un Buff, là vous chercherez....et me voilà parti toujours face au vent, par 80 km/h, il fait à peine chaud, j'ai l'impression de refaire un bout de la Normandie.

J'attrape ( en fait: je le suis, pour les blondes) le sentier du Golf Antique qui longe le canal de la Robine, et direction Narbonne. Je vais suivre le canal durant les 22km et une portion se retrouve entre l'Étang de l'Ayrolle et les étangs de Bages et de Sigean.

Un endroit superbe qui doit être d'une quiétude exceptionnelle un jour sans vent.

Aujourd'hui, je lutte avec force contre une force invisible bruyante qui m'empêche de profiter pleinement de cet endroit. Je croise même un randonneur à vélo qui a décidé de faire demi-tour après deux jours de pédales face à Eole. Eole 1, cycliste 0. Eole 0, randonneur 1. Pour la blonde du haut, le randonneur c'est moi...pfffff
J'apprends qu'en 1700 et des brouettes, le canal fut construit pour donner un accès à la mer à Narbonne. Pour ceux qui empreintent le TGV, le chemin est juste sur la gauche quand le TGV a le vent dans le dos...(tjrs pour la blonde), les jours ou il n'y a pas de vent, le soleil est à gauche le matin...

Je verrai juste un brocard traverser le canal à la nage ( lui non plus doit pas s'appeler....) et quelques volatiles mais tous restent planqués. Dommage, car dans cette réserve, les conditions doivent être réunies pour observer une faune variée. Je verrai quand même un oiseau noir et bleu magnifique, que je n'avais encore jamais vu. Lors de son décollage, ses ailes sont d'un bleu qui ressemble au bleu d'un Martin Pêcheur. Une cigogne aussi, sûrement perdue à cette saison et beaucoup de canards.
J'arrive dans le centre de Narbonne, le long du canal et je quitte le chemin de halage au niveau du marché couvert.
Cet après-midi : petite visite de la ville...

Jean-Yves

Ps: j'adore les blondes....