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  • GUADELOUPE : 7ème jour

    Ce matin, le temps est aux pluies tropicales mais je profite d'une fenêtre météo pour rejoindre Port-Louis. Je vise l'Anse du Souffleur et plus précisément la plage du Souffleur. C'est là que je me baignerai au retour de la randonnée.

    Je commence sur une piste et très rapidement, je longe un cimetière. C'est une vrai fourmilière car ils préparent la fête des Morts. Ici, point de recueillement triste et pesant, c'est la fête. Au programme, musique, éclairage, rhum pendant deux jours. C'est prévu pour demain soir au cimetière de Morne à l'Eau.

    Je continue sur la piste et je longe l'océan. Je navigue entre la plage et la mangrove, l'humidité ce matin avoisine les 90%, mais par chance pas de moustiques. De temps en temps, l'odeur de la mangrove me chatouille les naseaux, cette fameuse odeur de fosse sceptique.

    Du côté plage, juste deux, trois mètres de sable, ensuite un platier et le récif coralien. L'eau est transparente et affiche 25°, quoi vous dire? qu'elle est bonne.... Non, elle est divine...interdit de se mettre en colère : désolé!

    Le chemin de sable est constellé de trous qui ressemblent à des mini-terriers, il ne faut pas faire de vibrations avec le sol pour observer une multitude de crabes rouges. Dès que je bouge ou je marche vite, ils se précipitent tous en même temps au fond de leur trou.

    Je croise aussi beaucoup de Thierry avec leurs coquilles disparates. Ah oui! Pardon, c'est Bernard l'Hermite. Je pensais qu'ils vivaient dans l'eau mloi. Eux aussi doivent être sensibles aux vibrations car je les vois rentrer dans leurs coquilles bien avant que je sois sur eux. Ce qui est étonnant, c'est de voir qu'ils piquent n'importe quel habitat pour se loger. 

    Je dépasse la Pointe d'Antigues avec sa petite chapelle, ou quelques bougies vacillent à l'intérieur. Je longe toute l'Anse Fontaine, je fais demi-tour. Le tonnerre gronde sur Basse-Terre. Je croise quelques promeneurs qui transpirent autant que moi, je ne suis pas le seul, ouf!

    Je profite de la plage du Souffleur pour prendre un bain, je nage cent mètres vers le large, ce n'est que du sable, pas besoin de nouilles aux pieds...

    Une averse tropicale me rejoint pendant mon bain et j'en profite pour me rincer à l'eau douce. J'attends la fin de l'averse pour rentrer et ce soir, je vais au marché nocturne de Sainte Anne.

    Recette pour me rejoindre :

    Un bain chaud à 25°, un kilo de gros sel dissous dans l'eau, un ou deux coquillages sur le bord de la baignoiree, la lampe allumée même en plein jour, un pot de yaourt vide sur chaque oreille pour entendre la mer, fermez les yeux et laissez vous bercer... Oui, moi, je garde les yeux ouverts...

  • GUADELOUPE : 6ème jour

    Je me lève à 6h00 ce matin, je regarde par la fenêtre et il y a une couverture nuageuse importante.

    J'en profite, je prends l'ordi et mise à jour du blog, je pense à vous. Je regarde les premières photos et je vais essayer de vous faire rêver. Ah! juste une chose pour vous remonter le moral, hier j'ai pris un coup de soleil...

    9h30, ça se dégage, le sac à dos est prêt, je prends la voiture et je rejoins St Félix, un petit parking à côté du port et comme lors de toutes mes marches, je suis obligé de faire l'aller et le retour.

    Je démarre en direction de la Pointe de la Saline. Démarrage à travers les habitations, Dédale est avec moi mais je m'en sors après quelques incursions dans les domaines privés. Ca y est, je rejoins un champ occupé par de belles vaches et le chemin me ramène sur la côte.

    Je longe la mer sur une petite falaise, puis, je descends dans la mangrove. Cela s'accompagne de l'odeur de cette eau croupie et de décomposition végétale. Je n'ai pas de pince à linge, dommage, mais cela fait partie du paysage. C'est un enchevêtrement de racines dans une humidité très élevée, sans un souffle de vent.

    Je sors de la mangrove à la Pointe de la Saline, mais il faut que je fasse demi-tour, un retour dans la mangrove...

    De retour à la voiture, je récupère ma serviette et mon maillot, car au retour, je m'arrête à la plage. Mais en attendant, je longe la plage et je continue à travers la prairie jusqu'à la Pointe Canot. Le terrain me fait monter de quelques mètres et je redescends de l'autre côté de la pointe. Encore une mangrove jusqu'à l'Anse Vinaigri, demi-tour, j'ai hâte d'être de retour à la plage. Je ne marche pas trop vite, mais le maillot me colle à la peau. Il fait humide et je suis à l'abri des alizées, je transpire énormément.

    Au retour, je m'arrête regarder les mares à la Pointe Canot. Il y a des nénuphars, et quelques oiseaux prêts à se nourrir. 

    Je pose ma serviette sur la plage et je rentre dans l'eau, le bonheur. Je finirai au marché de Ste Anne, pour aller respirer les épices sur les étalages, je vais prendre un avion tout seul au retour avec 15 tonnes de produits. J'ai acheté des bananes-pommes, une banane qui, mangée bien mûre, a un goût de pomme, excellent. J'ai aussi acheté des cacas de singe. 

    Ce soir, j'ai presque vu la Souffrière encofre cachée derrière ses nuages.....

  • GUADELOUPE : 5ème jour

    Ce matin, je pars au Nord de l'île de Grande Terre. Je vais me faire une petite boucle au sommet des falaises. 

    Je rejoins le lagon de la Porte d'Enfer, c'est vraiment l'Enfer ici! Je découvre le Trou de Madame Coco, une petite plage de sable blanc, une mer bleue et de la végétation luxuriante. C'est d'ici que part la Trace des Falaises.

    Premier objectif : le Trou du Souffleur. J'attaque par un chemin bien tracé dans la végétation de 2m de haut. Le chemin rejoint la falaise très souvent et le paysage est grandiose. Je suis environ 50m au-dessus de l'eau et les couleurs sont magnifiques. Je ne sais pas combien le bleu  a de nuances mais là, j'en ai plusieurs sous les yeux.

    Sur le bord de la falaise, je prends de plein fouet les alizées chauds mais c'est agréable car quand je passe dans les tunnels de végétation, il fait très chaud, humide et très lourd. Je progresse facilement car il n'y a pratiquement pas de dénivelé.

    Au Trou du Souffleur, le chemin me permet de descendre au ras de l'océan. Il s'engouffre dans un trou et jaillit commen un geyser en soufflant comme une baleine, Pchiiii....

    Je poursuis jusqu'à la Grande Pointe puis je fais demi tour, j'ai faim. Un repas avalé chez Coco et je continu pour aller visiter la Pointe de la Grande Vigie et je rejoins la plage de l'Anse Laborde. Un petit tour dans l'eau avec masque et tuba, je profite de cet endroit paradisiaque.

    Allez, je rentre pour aujourd'hui avec quelques photos dans mes bagages.

  • GUADELOUPE : 4ème jour

    Ce matin, ménage car je déménage dans une autre maison, je vais au Gosier juste au sud de Pointe à Pitre.

    Un repas à la Marina vers midi et je navigue à pied au pied du port de Pointe à Pitre. J'arrive à la fin du marché et j'achète de la vanille. Son odeur traverse le tissu de mon sac et ses effluves me suivent. 

    Il y a aussi le fameux madras, en étalage partout. Le clou de la promenade : un magasin de chaussures où les chaussures sont en tas au milieu et où il faut trouver la paire pour pouvoir acheter!

    Un petit tour à la plage du Gosier pour immortaliser le coucher de soleil et il est l'heure de rejoindre mes quartiers.

  • GUADELOUPE : 3ème jour

    Il pleut tous les soirs en ce moment et quand le jour se lève vers 5h, le soleil fait son apparition.

    Ce matin, je pars à la Pointe des Châteaux, l'endroit le plus à l'Est de la Grande Terre. Il y a un petit sommet avec une grande croix d'où je vois la Désirade. L'eau de l'océan Atlantique a plusieurs couleurs, magnifique. Les alizées qui soufflent vers le Nord me font goûter l'iode piquée aux sommets des vagues.

    Après avoir contemplé le large, je pars à pied jusqu'à l'Anse de la Gourde, environ une dizaine de kilomètres. Le sentier est tracé dans la végétation guadeloupéenne. Elle est très dense et haute d'à peu près 2,50m. Impossible de sortir de la trace sans un coupe-coupe et un gros capital temps. 

    Je suis le chemin et aperçois de temps en temps la plage de sable blanc. Je croise un bernard-l'hermite très loin de l'eau et c'est normal. Je pensais qu'ils vivaient dans l'eau mais ce n'est pas le cas. 

    J'arrive à un endroit où je suis entre mer et lac (salé), les petites vagues du lac et le vent fabriquent de l'écume. Elle s'envole et  s'accroche aux brins d'herbe. Je navigue entre les mouvements de terrains pour arriver à la pointe Tarare. Je monte sur un promontoire pour admirer la vue et aussi une forêt d'éoliennes.

    Une jolie petite plage se trouve juste au pied. Un peu de sable blanc et quelques palmiers et voilà, le tour est joué. Je profite de l'Anse Tarare pour prendre un bain nu dans une eau à 25°. Je suis tout seul et je ne verrai personne avant d'arriver à l'Anse de la Gourde par la plage.

    Il fait meilleur le long de la plage car le vent me rafraichit alors que sous la végétation, le vent disparait et la chaleur humide devient étouffante. Une heure trente de marche à allure moyenne et une bonne transpiration.

    Cet après-midi, je vais observer les poissons avec un masque à l'Anse à l'Eau entre St François et le Moule. Je vais aussi sur une autre petite plage à gauche de celle-ci. Endroit idyllique, sauvage, perdu au bout d'un chemin à peine carrossable. 

    Je finis par une glace coco au Moule où je dois faire la queue au moins 20 minutes tellement le coin est connu. L'endroit est perdu, du côté du cimetière et c'est une fabrication artisanale, encore au  pain de glace...

    Il est bientôt 18h et la nuit se fait vite noire et il fait toujours 31°...