TÉNÉRIFE : 1ER JOUR
Et voilà, 3 000 km en, en, non pas 56 jours mais en 3h55 de vol très calme au dessus des nuages. Je vois l'aile gauche, le Pico del Teide, 3718m et je me pose à l'aéroport Reina Sofia dans le sud de l'île. J'arrive juste avec le coucher de soleil dont les rayons éclairent les roches rouges volcaniques du pays.
Ce matin, réveil au chant des oiseaux sous la fenêtre et je sors regarder d'un peu plus près l'île de Ténérife.
Vous prenez un grand saladier et après la vinaigrette, vous ajoutez :
Le Puy de Dôme et ses volcans, la végétation de la Provence et de la Californie réunie, un brin de Las Vegas pour les constructions, l'océan et les côtes déchirées de la Bretagne et vous vous trouvez sur Ténérife.
Visite de "Los Christianos et de Las Americas". Comment dire? On se croirait en Tunisie où les hôtels et les constructions ont poussé sans tenir compte de la vue d'ensemble... Oui, c'est là que les avions vomissent leurs passagers, mais bon, à voir en premier pour apprécier les beautés de l'île. Il est 14 H, il est temps de manger à l'espagnole.
Direction un petit village perché à mi-hauteur, "ADEJE", poulet à l'ail, typique de ce petit village où, tiens, j'ai rencontré tout de même quelques gaulois.
Je remonte la côte vers l'Ouest car je veux aller voir "LOS GIGANTES". À gauche, l'océan se pare de bleu et de turquoise quand il frappe la côte. Au loin, je distingue dans la brume l'île "LA GOMERA". Sur la droite, le terrain se redresse en direction du sommet le plus haut, la végétation a encore quelques touches de vert qui disparaîtront bientôt avec le soleil qui se fera de plus en plus chaud. Des cactus pointent leurs doigts de partout et c'est le pays, euh, l'endroit de la banane. Mais une chose est impressionnante; les bananeraies sont toutes recouvertes de textile et cela donne l'impression d'avoir de gigantesques serres. De plus, les champs sont tous entourés d'un mur de moellon de deux mètres de haut. J'aurais bien aimé être le vendeur de murs ici, moi!
Je descend à "La Playa de la Arena", j'ai dix mètres à faire sur le sable pour rejoindre l'eau mais le sable a une particularité. Je sais que je vais souffrir. Ça y est, je suis dans l'eau, euh, j'avoue, je ne suis pas breton mais l'eau est fraîche. Au retour, je prends un gobelet pour récupérer du sable. Il est noir, brillant, il est fin avec des millions de reflets de diamant, il est beau mais alors pas chaud, il est bouillant.
Je poursuis jusqu'aux impressionnantes falaises de plus de 300 mètres de haut de "LOS GIGANTES". Elles sont abruptes, trois cents mètres à la verticale de lave d'un rouge au noir avec quelques traces de blanc deçi-delà. Je sens le tourment de la roche, j'imagine le refroidissement brutal dans l'océan.
Il est temps de repartir car le coucher de soleil m'attend sur la "Montana Roja", 171m. Je suis juste à côté de l'aéroport et je domine la baie de "EI MELANO" et les champs de bananes couverts...
Allez, il est temps pour un petit rosé de Ténérife... buenas noches.....