J12 - DE ANDUZE À ALES (04/06/2015)

Grand beau chaud, 32 à l'ombre, 45% d'humidité, 3h30, 17km

Je voudrais tirer un grand coup de chapeau à ces éducateurs qui s'occupent de ces personnes un peu différentes de nous, et sincèrement, chapeau bas.

Je pars de bonne heure, et déjà le soleil se fait sentir.


Mais avant de partir, un grand marché est entrain de s'installer, je flâne entre les étals.
Je pense que la température aujourd'hui va être très chaude. Je quitte Anduze, pour rejoindre Ales et là point de salut, c'est plutôt le talus. Oui, le talus de la route, je dois aller à Ales car j'ai une halte technique pour l'entretien du traîneau que je roule derrière moi. Vérification du matériel et graissage, Il est grand temps car la roue arrière grince de temps en temps et c'est très vite agaçant. Mais une grande décision s'impose, des détails demain.


J'entends une voix, qui arrive par l'avant !!!

À cent mètres devant moi, un virage à gauche, je suis, moi, sur le côté droit. Une joggeuse, qui parle très très fort arrive face à moi. Comme, je vois pas encore l'intérieur du virage, je pense que sa copine est de l'autre côté de la route. Mais de suite je me rends compte qu'elle parle seule, j'ai pas pu voir l'homme ou la femme invisible...lol




Je quitte à mon rythme les derniers contreforts des Cévennes et je prends pied dans la vallée du Rhône et d'un seul coup c'est presque plat.

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Râ ne fait pas de ratures, et c'est d'un trait tout droit qu'il m'envoie ses dards chauds et brûlants. J'enfonce la tête dans les épaules car entre la route et les voitures, ce n'est pas agréable. J'arrive par le grand pont et je m'étale à la terrasse d'un bar. J'attends mon staff technique devant    une salade bien fraîche...un café svp.

 

 

 

 

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Voilà 12 jours que je suis parti d'Argeles par un vent terrible, pour rejoindre les Causses et les Cévennes.

J'ai commencé ma marche pour AMSED-GENETIQUE.COM, dans une région relativement plate car j'étais au bord de la mer.

Pendant les premiers jours, le vent s'est invité et a voulu me faire reculer. J'ai courbé l'échine pour toujours avancer et après avoir atteint Narbornne, j'ai commencé à prendre de l'altitude doucement.

J'ai quitté cette région où des records de vitesse sont régulièrement battus pour atteindre les Causses. Cette région devient rapidement sauvage et point de monde je verrai ici. Mais quelle tranquillité, dans cet arrière pays Narbonnais. Une multitudes de mamelons ont poussé pêle-mêle et le réseau routier s'évertue à les contourner.

Je prendrai pied sur le plateau du Larzac, pour rejoindre pendant quelques heures l'aile droite de Hugues de PAYNS. Un vestige de son ordre demeure à la Couvertoirade, magnifique vestige de son temps.

Me voilà dans les Cévennes et l'altitude des mamelons grandit, je prendrai pied sur le plus haut bitard, le Mont-Aigoual 1569m. Je classerai la vue du sommet parmi mes dix plus belles vues de la France.

Je mettrai trois jours plein Est pour rejoindre la vallée du Rhône. Encore que de rencontres merveilleuses au cours de ces premiers 12 jours, rencontre éphémère de quelques minutes à des rencontres d'un soir avec des soirées pleines de chaleurs, de rires et de passions. Oui je suis passé par chez-eux, j'ai été accueilli par des gens merveilleux, j'ai croisé des sourires et des bonjours par dizaines et bordel il y a encore des gens bien en France.

Ce soir remise en condition du matériel, et un bisou à ma fille chérie qui rentre aujourd'hui après un an passé aux USA...

Jean Yves

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