7ème JOUR : DE STE CÉCILE À BERCK (26/05/2014)

5H00 de marche, 16°, 90% d'humidité, 21 kms


Il pleut, il pleut, il pleut , ah! tiens, il pleut, il pleut et encore il pleut... Le pire, c'est que le soleil est juste là, derrière la couche de nuage peu épaisse, il me chauffe le visage, mais il pleut des toutes petites gouttes de pluie fine. Je suis en mode MPP depuis la moitié du parcours, c'est pas agréable du tout.

Heureusement, le vent ne fait plus partie du tableau et je prends à plein nez l'iode. Ce matin, je n'ai même pas enfilé mes chaussures car départ direct par la plage. Aujourd'hui, 21 km pieds nus, dans le sable sur cette plage. Je n'ai, je crois, jamais vu de plage aussi large. La marée est basse, je suis à 400m de la dune, et la mer est à au moins 3 fois cette distance. Je n'ai jamais connu cela avant, c'est grandiose et à 7h, je suis seul au monde, oh! Wilson, je suis seul.

Mon seul objectif est de trouver le sable dur car, même si la mer est tout au fond, mes pieds s'enfoncent de 5 à 10 cm et du coup j'avance beaucoup moins vite. Il me faut arriver à la Baie de la Canche avant que la marée, décider de remonter car je veux tenter une option.

À marée très basse, on peut, paraît-il, traverser la Canche ( la rivière ) et rejoindre le Touquet directement. Je suis au milieu de 4 km de plage à ce moment , c'est un espace très vaste à mes yeux et voilà la rivière à mes pieds.

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Pour un pêcheur à la mouche que je suis , j'étudie un peu comment elle coule, et c'est ici que je vais traverser. Je sonde avec les bâtons et de l'eau au genoux, elle m'arrive. Allez,  il faut y aller, car dès que je laisse le pied poser au fond, il reste sur la surface du sable une seconde et s'enfonce d'un seul coup de 10 à 20cm. Oula!  La pression monte d un coup.

Je suis à la moitié du passage quand le niveau d'eau devrait descendre, mais à ma grande surprise, d'un seul coup, cela devient plus profond et mes pieds se dérobent encore plus vite. J'ai de l'eau au nombril, j'ai juste le temps d'attraper l'appareil photo et de le prendre dans la bouche et de continuer tout droit, sortir de là,  il faut.

Et voilà, de l'autre côté, je suis, le sac de l'appareil est rempli d'eau, joli réflexe, j'ai eu, le reste, ça séchera...après la pluie.

Allez, il me reste 15km de plage jusqu'à Berck...sous la pluie. Je croiserai deux stations balnéaires, je devine une route parallèle à la plage et de temps en temps, une route plonge à la mer. Deux trois bâtiments ont poussé et voilà la naissance de Stella Plage, Merlimont Plage...désert par ces temps-là. Je prendrai un bain de pieds de mousse au bord de la mer et Lysosome un bain tout court. Je suis à l'abri car il pleut sans discontinuer...

Jean-Yves

 


Ahhh! Réveil sous notre porche de bâtiment, et non pas dans une Porsche!  Il ne fait pas froid, normal, c'est tout gris, le ciel.

Allez, ce matin, partis pour faire de la plage, c'est rageant car, depuis le début, pas moyen de s'arrêter pour profiter de la plage, faire un break d'une heure au soleil...pas encore pour aujourd'hui.

Oula, je le vois venir avec son option d'aller tout droit, il a été demander des renseignements au maître-nageur sauveteur hier soir, ce n'est pas pour rien. Il a regardé longuement la carte et de toute façon, on y va juste pour voir... Tu parles, je suis dans la sacoche à droite, mes pieds ont touchés l'eau. J'ai bien aimé quand, de l'autre côté, il a dit: ça passe. C'est ce qu'on appelle un coup d'adrénaline oui...pffff.


Il aime pas la pluie, il préfère le soleil, le froid, voir même très froid, mais l'eau qui tombe de là-haut, il n'aime vraiment pas, ça mouille. Hé! Dans la passe il m'a posé sur une bouée du chenal, la rouge, alors à tribord ou à bâbord quand je rentre, moi je sais, il me l'a dit.

 

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J'ai fait une matinée Spa aussi!  Dans la mousse, je me suis roulé.

 

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Il sait profiter de tout, il regarde tout et n'hésite pas faire un détour pour aller voir un truc qui l'interpelle dans le paysage, on se promène quoi, à une allure olympique mais on se promène.  C'est fou...

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