GR 5 - BIVOUAC DU 12 juillet à Châtenois (12/07/2013)
Grand beau, 15°, 67 % d'humidité.
J'ai eu une vision cette nuit. Je dormais sous un abri de l'aire de jeu du village et d'un seul coup, elle est apparue! Avec sa mini-jupe rose et son petit blouson blanc, la blondeur de ses cheveux et ses yeux clairs, Lucie, avec toute sa fraîcheur. Elle a disparu aussi vite qu'elle est venue, comme un mirage dans un désert. Juste un coup de téléphone, et pffff. J'ai sursauté à sa venue et je me suis rendormi bien vite, joli rêve....
Je suis parti à 6h30, et de suite, je monte dans la forêt à 901m. Je serais bien resté en bas, dans les vignes, moi aujourd'hui!
J'ai quelques occasions de voir le paysage à travers quelques trouées. Schtoc, Schtoc, les ingrédients pour un bruit pareil sont : un morceau de bois sec, un coin (sans bonnet d'âne) et un merlin sans la baguette magique mais plutôt avec un long manche. Schtoc, bruit sec et mat, très bref. Je mettrai une vingtaine de minutes à rejoindre un fendeur de bois. Quelques mots échangés et je poursuis. Au loin, une tronçonneuse s'acharne, elle stoppe net, un crac déchirant et un bruit de gros arbre qui tombe, les bûcherons sont de sortie.
Les moments de silence dans ces forêts sont juste troublés de temps en temps par les voitures qui sillonnent les routes tortueuses alsaciennes. Mes oreilles sont au top. J'entends des centaines de paires d'ailes faire bourdonner la forêt, simplement sur deux cent mètres, ensuite calme plat. J'entends les bourdons croiser ma trajectoire même dans mon dos.
J'arrive sur les ruines du Château de Berstein. Je pose le sac à dos, visite, je suis tout seul.
Je fais plein de photos et monte au sommet de la tour carrée par un tout petit escalier en métal. J'ai une vue sur tout la vallée à l'est. Je reste un moment à contempler le paysage. Il y a des ruines sur pratiquement tous les mamelons. Un bitard quand c'est tout seul, des mamelons quand il y a en plusieurs (petit sommet en montagne).
Je mange un bout et un kilomètre à pied, ça use, ça use, un kilomètre à...oui les souliers!
Encore une ruine, une chapelle et descente sur Châtenois, juste avant d'arriver, je croise une rivière. Premier bain depuis le départ, nu dans l'eau et lessive. Etiquetage, heu non, épouillage, comme tous les jours au café du village, c'est la saison des tiques et la première accrochée à ma peau.
Oui presque comme tous les jours, j'écris mon papier à la terrasse d'un café, aujourd'hui, c'est chez Christian Bock. Je ne choisis pas la serveuse promis, Laetitia, sa passion : la chasse. Ca énerve, hein....
Hé, je suis sur la route des vins...lol
Jean-Yves
Lucie Laetitia
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