GR 5 - BIVOUAC DU 04 juillet à Moulin, Bouxières-aux-Chênes (04/07/2013)
Temps gris foncé, 17°, humidité 78 %
Allez, retour où j'avais quitté le GR hier, après avoir passé une bonne nuit chez Marlène et Claude. Merci au "tricker" Pascal et Brigitte(photo album GR) pour la soirée...
Ce matin, je commence directement à chanter une chanson célèbre : la gadoue, la gadoue... Tu poses le pied droit, il glisse vers l'avant. Tu transfert le poids du corps dessus, il part à gauche ou à droite. Tu pousses dessus, il part en marche arrière. Attention, tu as déjà posé le pied gauche devant. Ca mange de l'énergie et en plus c'est mouillé partout.
J'ai dû prendre un "porte-loin", Harry, s'il te plaît, tu peux me transplaner dans l'hémisphère Nord, c'est l'été là-bas...
J'arrive en vue de Liverdun, le GR5 me joue un sketch, je suis Dédale dans son labyrinthe. Heureusement j'ai accroché Ariane au dernier poteau, oui bien ficelée pour éviter qu'elle s'échappe. Je craque, je rebrousse chemin et vais aller retrouver le GR5 à la sortie de la vieille ville. Mon avis personnel est qu'ils se sont "trompés" en traçant. Ils se sont servi du GR5 comme pour une visite touristique au lieu de faire une variante au GR : visite de la porte, à gauche l'église, à droite le lavoir, à gauche le château, on fait toutes les rues. Stop! je rembobine la pelote, un peu agacé. Ça n'enlève rien au charme de ce village, je bois un coup et repars.
Encore un très long moment à passer dans la fôret. J'ai le vent dans le dos, et vers 9h, des bruits de cour de récréation viennent à mes oreilles. Vers 10h, je sors du bois, les têtes des orges se sont courbées et ont déjà pris la couleur du soleil. a côté, le blé vert, droit comme un i, attend sûrement quelques jours de soleil supplémentaires.
Oh, arrête de rêvasser et merde... là-bas deux corbeaux jouent avec un milan noir. Tiens, à mon pied un scarabée noir, j'en croise quelques dizaines par jour. Une bande de chardonnerets jouent dans le buisson d'à côté, ils ont de jolies couleurs. Le vent, sur l'orge et le blé, forme des vagues successives, elles vont se briser sur l'orée de la fôret avec un fracas du diable... heu...il est temps de repartir.
Je croise un groupe de randonneurs "Les Sonneurs de la Côte" fort sympathique, oui je sais, je suis un peu fou...
Un grondement s'emplifiant vient frapper mon oreille gauche. Je m'approche du noeud auto-routier de Custines. C'est infernal, ce bruit, mes oreilles ne sont plus habituées à ce bruit permanent.
J'ai déjà fait environ 20 km, je traverse la Moselle, j'avale un casse-croûte et je m'enfuis au village suivant. Heu, encore 12 km... Le bruit de Custines qui à droite maintenant mettra presque une heure à disparaître. Oui, encore que de la fôret.
Je suis à Moulin, ce soir, à côté de la grange qui va m'accueillir....
Bonne nuit
Jean-Yves
Dernière minute :
Apéro et repas avec Christine et Gilles...
20:00 | Lien permanent | Commentaires (0)